Trois mois après la victoire face au Standard, cet Anderlecht a bien changé
Photo: © photonews
Le premier Clasico de la saison avait donné lieu aux premières scènes de joie du projet Kompany : un peu à la surprise générale, les Mauves avaient battu un Standard méconnaissable. Trois mois plus tard, beaucoup de choses ont changé ...
Faux départ
La victoire face au Standard était censée être le déclic qui allait définitivement lancer le RSCA. Quoi de mieux que de s'offrir le rival pour première victime, qui plus est quand ce rival vient au Lotto Park en position de prendre la tête ? L'optimisme était de mise après ce premier Clasico du "projet Kompany". Et ce malgré le jeu proposé, insuffisant et qui s'était plutôt reposé sur la médiocrité du Standard ce 1er septembre que sur les principes prônés par Vincent Kompany (ou Simon Davies, si vous êtes naïfs).
Trois mois plus tard, l'optimisme a disparu : Anderlecht est à six points du top 6 à l'approche d'un programme dantesque et a remporté cinq victoires en tout et pour tout. Les Mauves perdaient leurs deux matchs suivants, contre l'Antwerp et à Bruges, cassant la mécanique qu'on pensait enclenchée.
Une nouvelle défense
Difficile de parler d'un changement spécifique tant la défense du RSCA n'a, il est vrai, jamais été fixe cette saison. Face au Standard, Anderlecht alignait Philippe Sandler (auteur d'un excellent match) et Cobbaut dans l'axe, Sieben Dewaele et Killian Sardella étant placés sur les flancs ; Dewaele et Sandler sont blessés, Marco Kana et Cobbaut forment désormais l'axe, Derrick Luckassen est à droite et Sardella est passé de droite à gauche. Sauf que ... Vincent Kompany pourrait (suspens) faire son retour ce dimanche. Cobbaut passerait alors à gauche. Bref : du côté de la défense d'Anderlecht, le changement est perpétuel.
Sambi et Kayembe au milieu
Le milieu de terrain au coup d'envoi le 1er septembre dernier : Zulj, Gerkens et Verschaeren. Pieter Gerkens, blessé, a un peu disparu des radars mais c'est surtout Peter Zulj qui est tombé en disgrâce. D'abord aligné par Vercauteren, il a fini par faire se rendre le nouveau coach à la même évidence que tous - l'Autrichien n'a pas le niveau. Albert Sambi Lokonga, monté brillamment à l'époque face à l'équipe de son frère, a confirmé depuis, bien épaulé par moments par Edo Kayembe, en grande progression.
Quant à Yari Verschaeren, il est désormais cantonné au flanc, Alexis Saelemaekers ayant repris le poste de milieu offensif. Alexis faisait à l'époque un retour remarqué dans le onze ; depuis, il a convaincu Vercauteren après avoir convaincu Kompany/Davies.
Michel Vlap hors du coup
Ce n'est, assez tristement, même pas une nouveauté à proprement parler : Michel Vlap, sauf surprise, ne sera pas titulaire à Sclessin et il n'était déjà pas titulaire au Lotto Park pour la réception du Standard le 1er septembre dernier. Le mercato estival se terminait à peine que l'une des recrues phares du RSCA se retrouvait déjà sur le banc lors d'un grand rendez-vous, signe du malaise lié au Néerlandais. Depuis, Vlap n'a pas remonté la pente, que du contraire ...
The Roofe is on fire
Un autre poste que celui de milieu défensif a nettement gagné en qualité depuis septembre à Anderlecht : le 9. Alors que le premier Clasico avait été débuté avec Isaac Kiese Thelin en pointe, le Suédois n'a depuis rien montré et tout Anderlecht est tombé sous le charme de Kemar Roofe, auteur de six buts (toutes compétitions confondues) entre temps. Si Nacer Chadli, qu'on annonce fit, est bien présent, ses combinaisons avec Roofe pourront être la clef de ce Clasico. On imagine en tout cas l'Anglais pesant bien plus sur la défense rouche que Thelin lors du premier duel ...
Franky est arrivé
Si l'enthousiasme des premiers jours a quelque peu disparu, la naïveté également : Frank Vercauteren a repris en main Anderlecht et ses résultats ont d'abord convaincu, avant qu'ils ne déclinent et ne fassent s'interroger sur le style de jeu et les méthodes du nouveau T1 mauve. Le 0-0 sans saveur face à Charleroi l'a encore confirmé : Vercauteren est arrivé avec d'autres principes. Mais n'a pas abandonné pour autant celui de la jeunesse : le onze aligné contre les Zèbres était le plus jeune de l'histoire d'Anderlecht. Vercauteren a-t-il le génie tactique pour aller réussir un coup au Lotto Park ?
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