Edito Le vaudeville de l'Union Belge : Domenico Tedesco est dans une situation très compliquée
Photo: © photonews
Domenico Tedesco a été confirmé dans ses fonctions de sélectionneur de l'équipe nationale... comme prévu. Mais cette évaluation arrive bien trop tard, voire même au pire des moments, et met le sélectionneur dans une situation invivable.
Surprise ! Domenico Tedesco sera encore sélectionneur des Diables Rouges pour les rencontres de Nations League en septembre. C'est-à-dire, dans moins de deux semaines. Surprise ? Bien sûr que non. Personne, sauf les haters du sélectionneur espérant encore envers et contre toute logique, ne pensait que l'Union Belge allait subitement se séparer de Tedesco maintenant.
Mais pourquoi Diable cette "évaluation" arrive-t-elle maintenant ? Il y a une semaine, on apprenait avec stupéfaction qu'elle n'avait pas encore eu lieu. Que près de 2 mois après l'élimination de la Belgique à l'Euro, et alors que tout le monde savait pertinemment que Domenico Tedesco resterait en poste, le Conseil d'Administration, furieux, attendait toujours l'évaluation officielle du sélectionneur.
Le pire des timings de la part de l'Union Belge
Et cette semaine, comme par magie : après que cette "fuite" ait eu lieu dans la presse, voilà que Tedesco aurait enfin été évalué. En quelques jours, alors que l'Union Belge avait des semaines pour le faire. L'élève a traîné toutes les vacances d'été et cochonné ses devoirs juste avant la rentrée, en gros.
Et quand on traîne, on prend des risques. Si l'évaluation de Tedesco avait été faite rapidement, et le sélectionneur confirmé dans ses fonctions juste après l'Euro, les supporters mécontents auraient eu le temps de se faire à l'idée.
Ici, alors que tout le monde savait bien qu'il resterait, voilà qu'à trois jours de l'annonce de sa sélection, on parle d'évalution "pas forcément positive, mais...". De quoi rallumer la flamme du mécontentement, et mettre Tedesco en position de faiblesse.
Non, le timing de Courtois n'est pas "étonnant"
Pire : entre temps, quelqu'un a jeté un pavé dans la mare... et ce quelqu'un, c'est Thibaut Courtois. Tout le monde savait bien qu'il ne reviendrait pas en sélection tant que Domenico Tedesco serait là, sauf les naïfs. Pourquoi ce besoin subit d'un communiqué ? Parce que la trêve internationale - et la sélection de Tedesco - approchent, bien sûr.
Peut-être que l'UB a tenté, à nouveau, de le contacter, justifiant dès lors une nouvelle communication de Courtois sur le sujet. Bref : le timing de Thibaut Courtois n'est pas étonnant. Rien n'a bougé du côté de l'Union Belge durant l'été, visiblement synonyme de vacances ; tout est donc arrivé en même temps - communiqué de Courtois, évaluation de Tedesco et, dans 3 jours, sélection pour les matchs de Nations League. Et le "sujet" Courtois vs Tedesco, qui ne devrait plus en être un, revient sur le devant de la scène.
Le tout, qui plus est, entouré d'un micmac à la belge concernant le poste de Franky Vercauteren. On sait que Vercauteren ne continuera pas, et voilà pourtant qu'on parle de le conserver "dans un autre rôle", comme si l'Union Belge cherchait désespérément à inventer des postes pour garder le plus de gens possible à bord.
Le vaudeville de l'Union Belge
Mannaert semblait proche de le remplacer dans le rôle de directeur sportif... mais le CEO Vandendriessche et le CEO Sports Peter Willems en auraient finalement décidé autrement. Quelles responsabilités précises ont ces gens ? Pourquoi a-t-on besoin de tant de postes, et d'un "comité sportif" composé de Wouter Vandenhaute, Sven Jaecques et Pierre Locht ? Comment arriver au moindre consensus facile quand tant de "noms" et d'égos cohabitent ?
Bref : l'Union Belge est un vaudeville, voire même un épisode de Game of Thrones, mais avec plus de Joffrey Baratheon que de Tywin Lannister. Et c'est dans ce contexte que le sélectionneur, qui ne demande certainement rien d'autre que de la clarté lui aussi, va devoir se débrouiller, et rassembler derrière lui. Bonne chance...
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