Edito Quatre mois sans Diables Rouges : ça va faire du bien à tout le monde !
La trêve internationale est enfin terminée, et avec elle, l'une des pires séries de matchs de "l'ère moderne" des Diables Rouges. Surtout, il se passera désormais 4 mois avant les prochains matchs, et c'est une pause bienvenue.
L'année 2024 a-t-elle été la pire pour les Diables Rouges depuis... l'ère Wilmots ? Difficile à dire. On se rappelle de 2021, qui a vu les Diables être éliminés en quart de finale à l'Euro et se faire renverser par la France en demi-finale de la Nations League. Mais au moins, la Belgique avait éliminé le Portugal en 8e de finale de cet Euro 2020, et atteint le carré final de la Ligue des Nations. La campagne qualificative pour le Mondial 2022 se passait aussi très bien.
On se souvient bien sûr de 2022 et l'élimination au premier tour de la Coupe du Monde, précédée par cette humiliante défaite en amical contre l'Egypte. La crise interne au sein du groupe belge annonçait déjà les explosions d'égo de l'ère Tedesco - mais au moins gardait-on cet attachement à certaines figures de la génération dorée, et l'espoir que l'après-Martinez changerait tout.
C'est probablement la raison pour laquelle 2024 est vécue comme une telle catastrophe. L'année qui suivait le fiasco du Qatar était pleine d'espoir : la Tedesco-mania était réelle, dès cette victoire impressionnante en amical contre l'Allemagne. Même "l'affaire Courtois", qui éclait en juin 2023, n'entachait pas l'image du sélectionneur : le public belge voyait globalement le gardien du Real Madrid comme le grand coupable. Tout le monde espérait que l'Euro 2024 se passerait au mieux et lancerait la nouvelle génération.
Oublier 2024 au plus vite
Ce n'est pas la peine de revenir sur l'année écoulée. L'Euro 2024 a été un fiasco, les choix et la communication de Tedesco ont commencé à perdre tout le monde - public, médias et... joueurs - et la campagne de Ligue des Nations nous laisse sur le point de basculer en "D2 européenne". Le désamour entre les Diables et leur public est presque aussi grand que le désamour entre ce public et le sélectionneur, pointé du doigt et qui aura bien du mal à rester en place.
Mais surtout, la Belgique, comme d'autres nations (on pense à la France où la crise couve malgré de bons résultats), a subi un véritable "trop-plein" de football. Trois trêves internationales consécutives, de septembre à novembre : c'était beaucoup trop. Après le fiasco absolu de l'Euro, n'attendre que 2 mois avant les premiers matchs était à double tranchant : soit les Diables reconquéraient immédiatement leur public... soit ils élargissaient le fossé. C'est la seconde option qui a prévalu, surtout avec cette défaite piteuse en France et une nouvelle "affaire", cette fois concernant Kevin De Bruyne.
Pour KDB et pour Lukaku, on a eu l'impression que les échéances de Ligue des Nations arrivaient trop vite après l'Euro 2024. Qu'il leur aurait fallu plus longtemps pour souffler et faire le reset mental nécessaire, un peu comme pour le public. Et tout n'a été que de pire en pire au fil d'une campagne de Nations League catastrophique. Chaque mois, les retrouvailles avec la sélection ont été plus froides, moins excitantes. Ce vendredi habituellement si attendu où Domenico Tedesco révèle ses 23 noms était presque devenu une corvée.
Ce vendredi, on découvrira l'identité du futur adversaire de la Belgique, pour un match crucial : un barrage de Ligue des Nations. Bien sûr, basculer en "D2 européenne" n'est pas la fin du monde - l'Angleterre l'a bien fait, et elle semble plus forte que jamais aujourd'hui. Ce serait cependant un échec, c'est indéniable. Probablement, s'il reste jusque là, le dernier échec de Tedesco. Mais au moins, ce barrage n'arrivera que dans 4 mois. D'ici là, les esprits se seront calmés, les cadres auront eu le temps de retrouver l'envie... et l'annonce de la sélection - de Tedesco ou d'un autre - sera enfin suivie avec excitation. Du moins, on l'espère...
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