Le bilan (provisoire) du RSC Anderlecht : Un projet fou, mais l'espoir après l'échec
Walfoot continue son bilan des clubs de D1A, de bas en haut. Place à un cas très particulier : le RSC Anderlecht, dont la saison est un échec indéniable ... mais doit être analysée de manière plus subtile.
Il y a tant à écrire concernant le Sporting d'Anderlecht qu'il nous faut nous en tenir ici au sportif, car c'est le sujet de ce bilan ; tous les débats quant au "process", les changements au sein de l'organigramme et bizarreries qui ont animé la saison du RSCA ont été bien assez commentés, ici comme ailleurs - nous nous contenterons de parler de ce qui s'est passé sur le terrain. Et les attentes étaient grandes avec le retour de Vincent Kompany, qui a pris tout le monde de court, et la promesse d'un football attractif avec, au centre, la jeunesse ("In Youth We Trust").
Les rêveurs ont vite déchanté
Même les plus fervents critiques du projet anderlechtois l'ont reconnu : au début, sous la houlette du Kompany joueur-entraîneur, le jeu proposé était séduisant. Mais la défaite inaugurale face au KV Ostende sème déjà le doute, qui ne quittera plus les jeunes pousses du RSCA et même le jeu se délitera, jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand chose quand Franky Vercauteren, enfin, reprend les choses en main.
Des transferts mitigés, mais surtout une avalanche de blessures
Mais même le pragmatisme de Franky ne suffit pas à sauver la saison d'Anderlecht, même si les résultats s'améliorent - et surtout la sérénité défensive. Il faut dire que côté transferts, c'est mi-figue mi-raisin : Hendrik Van Crombrugge éblouit, le duo Chadli-Roofe s'impose comme une valeur sûre, mais Samir Nasri est le flop de l'année, Michel Vlap attendra la dernière ligne droite pour se réveiller et Philippe Sandler ira vite rejoindre une liste absolument hallucinante de joueurs indisponibles pour blessure.
Tous les énumérer ici n'aurait pas beaucoup de sens, mais les conférences de presse de Vercauteren, déjà un peu moroses, deviennent parfois de simples "points-infirmerie". Les jeunes talents ne sont pas épargnés : déjà auteur d'une saison compliquée, Yari Verschaeren se blesse à son tour en décembre, avant que Nacer Chadli et la révélation Antoine Colassin ne le rejoignent.
Et pourtant, l'espoir demeure ...
Avec des PO1 qui n'auront jamais vraiment été en vue avant un dernier élan miraculeux, un "football-champagne" rapidement oublié et une image franchement détériorée, la saison d'Anderlecht aurait pu être un flop absolu. Mais les dernières semaines de compétition ont rallumé une petite lueur au bout du tunnel.
Ainsi, le bilan du RSCA face aux grosses écuries reste très honorable et, surtout, l'équipe a terminé la saison sur une série très impressionnante : 16 buts en trois matchs et, enfin, du spectacle. Trop tard : ce sursaut arrive après quelques performances insuffisantes, notamment celle à Malines qui semble coûter les espoirs de Playoffs. Mais la progression fulgurante, une fois le déclic psychologique effectué, de joueurs comme Jérémy Doku (qu'il faudra tout faire pour garder), Michel Vlap ou encore Albert Sambi Lokonga laisse augurer d'une saison 2020-2021 très intéressante. Si la gestion en coulisses suit la même courbe - mais c'est une autre histoire ...
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