Et à la fin, c'est l'Espagne qui gagne

L'Espagne a incarné pendant 88 minutes la domination stérile. Avec des chiffres dignes du Barça en termes de possession de balle, bien aidés par le duo Busquets-Iniesta, impérial dans l'entrejeu, les Espagnols se sont fracassé sur la défense héroïque de la République Tchèque... qu'on aurait pu rebaptiser République de Cech, tant le gardien d'Arsenal a été impressionnant.

En première mi-temps, les ailiers Nolito et David Silva n'ont pas apporté la percussion nécessaire pour faire la différence, le joueur du Celta Vigo donnant parfois l'impression de trop forcer. Alvaro Morata, devant, se procurait quelques occasions mais manquait d'efficacité. Au point de se demander si un Fernando Torres ou un Diego Costa n'aurait pas fait du bien par leur expérience (ou leur vice, dans le cas du joueur des Blues).

Les Tchèques, eux, faisaient le dos rond au retour du vestiaire mais mettaient également à contribution De Gea contre le cours du jeu à la 58e. Plasil, notamment, faisait beaucoup de bien à son équipe par sa justesse technique en reconversion. Thomas Rosicky a lui aussi montré de belles choses. Pour le détail, le joueur de 35 ans est devenu aujourd'hui le plus vieux joueur tchèque dans un Euro... après avoir été le plus jeune!

La montée d'Aduriz, plus dangereux de la tête que Morata, aura peut-être fait gagner des points au buteur de Bilbao. Mais c'est finalement, et après des coups de boutoir répétés sur un mur tchèque se fissurant de plus en plus, Andrès Iniesta qui trouvera la faille via une énième passe lumineuse pour la tête de Piqué, monté amener le danger. La Roja se faisait peur sur une des seules occasions tchèques en toute fin de match, mais la frappe de Darida était sortie par De Gea, peu mis à contribution mais impeccable.

Si le jeu proposé par l'Espagne n'a pas brillé par son efficacité, elle s'est surtout cassé les dents sur une République Tchèque refusant à peu près le jeu. Mais qui devra proposer autre chose pour sortir de sa poule...