Malgré un carré d'as, la Coupe ne fait pas rêver

Tant du côté de l'Union Belge que celui de la Pro League, on doit se réjouir en jetant un oeil au dernier carré des demi-finales de la Coupe de Belgique cuvée 2015-2016 avec les présences de Gand, Bruges, Genk et le Standard. Soit quatre formations qui figurent dans le top 7 du championnat de Belgique.

C'est la deuxième saison consécutive que les demi-finales de la Coupe de Belgique ont fière allure puisque la saison dernière, les spectateurs belges avaient eu droit à un derby brugeois et à un duel Gand-Anderlecht avant l'apothéose que l'on sait lors d'une belle finale entre Anderlecht et Bruges au stade Roi Baudoin.

Deux saisons sous forme d'exception

Alors, les grands équipes du royaume ont-elles décidées de ne plus snober la Coupe ? On peut dire oui sur les deux dernières saisons tout en apportant un bémol. Lors des seizièmes et des huitièmes, les grands n'hésitent pas à faire tourner leur effecitf exception faite du Standard mal embarqué en championnat après un début catastrophique. Evidemment, plus on avance dans la compétition, plus elle prend de l'importance. Mais, ce n'est pas le cas en seizièmes et en huitièmes.

Car, les deux dernières éditions ne doivent pas faire oublier les précédentes où il fallait vraiment aimer le football pour assister aux affiches. Voyez plutôt: Gand, Lokeren, Ostende et Zulte Waregem en 2014-2013; Anderlecht, Cercle de Bruges, Courtrai et Genk en 2013-2012; Courtrai, Lierse, Lokeren et Mons en 2011-2012; Cercle de Bruges, Gand, Standard, Westerlo en 2010-2011. Pas folichon ni pour les clubs, ni pour les supporters.

Le rêve: imiter la Coupe de France

On le voit chaque saison, la Coupe de Belgique n'attire pas les gens. Il suffit de jeter un oeil aux affluences faméliques. Pour les huitièmes de finale, où il y avait quinze équipes de D1 sur 16 et l'Antwerp, on a recensé une moyenne juste supérieure à 2.500 personnes dans chaque stade. Et cela fait plusieurs saisons que cela dure.

Et à chaque fois qu'on évoque un modèle à suivre, c'est la Coupe de France qui est brandie en étendard avec ses belles histoires de Petit Poucet et de matchs joués sur des terrains qui favorisent les petites formations.

Des solutions connues mais pas à l'ordre du jour

Mais, pour copier le modèle français, l'Union Belge et la Pro League doivent prendre deux décisions fondamentales: arrêter de permettre aux équipes de D1 d'inverser les rencontres et faire entrer les équipes de première division beaucoup plus tôt dans la compétition pour permettre à des équipes de Promotion ou de P1 de défier les grands de D1.

Si la première option semble en passe d'être coulée dans le marbre pour les saisons à venir, il est exclu que les équipes de D1 fasent leur apparition plus tôt dans la compétition. Pour une raison simple: le calendrier est désjà surchargé.

On n'est donc pas prêt de vivre une Coupe de Belgique à la sauce française. Malgré que ce soit l'unique moyen de redonner à la Coupe ses lettres de noblesses...