La Serbie : la reine des Balkans ou du ballon

Dirk Diederich
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La Serbie : la reine des Balkans ou du ballon
Photo: © SC
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En digne successeur de la Yougoslavie, la Serbie a hérité du surnom de Brésil du Balkan. Il lui manque plus que le palmarès.

Description en quelques lignes

 

La Serbie est un jeune Etat, mais une très ancienne nation. La Serbie connut son heure de gloire dans l’histoire européenne au moyen-âge quand elle régnait sur les Balkans. Mais ensuite, la région fut conquise par les Ottomans jusqu’au XIX ème siècle. Des soulèvements populaires eurent alors raison des occupants turcs et une Principauté, puis un Royaume de Serbie furent créés. Après la première guerre mondiale, les Slaves du Sud (Youg = Sud) décidèrent de se réunir pour former en 1929 le Royaume de Yougoslavie. Après la seconde guerre mondiale qui y fut particulièrement sauvage, la Yougoslavie devint une république fédérale socialiste. Mais dans les années 1990, le pays se disloqua au prix d’une guerre qui fit la part belle aux bandes criminelles. La Croatie, la Slovénie et la Bosnie sortirent de la Yougoslavie pour déclare leur indépendance.  Abandonnée en 2006 par le Montenegro, la Serbie deviendra à son tour totalement indépendante. Aujourd’hui, le pays, Kosovo compris, compte plus de 88.000 kilomètres carrés. Avec la France, c’est le pays qui compte le plus grand nombre de pays limitrophes en Europe. Son relief est relativement montagneux. Terres agricoles et forrestières en constituent les paysages. Son industrie automobile a péréclité. Mais elle espère la faire renaitre dans les années à venir. Sa capitale est Belgrade. La Serbie est peuplée de plus de sept millions d’habitants. Les Serbes sont chrétiens orthodoxes et donc écrivent en cyrilique contrairement aux Croates qui sont catholiques et écrivent en écriture latine.

 

Son passé en coupe du monde

 

La Fédération de Serbie de football fut créée en 1919. Mais rapidement, elle fut absorbée par la Fédération yougoslave. Mais en 1992, l’équipe de Yougoslavie de football fut dissoute suite à l’éclatement du pays. En 1994, une nouvelle équipe de Yougoslavie fut recrée et reposait sur une sélection de joueurs serbes et monténégrins. Cette équipe se qualifia pour la coupe du monde en 1998, mais fut éliminée en huitième de finale par les Pays-Bas. A partir de 2003, la sélection jouera sous le nom de Serbie-Monténégro jusqu’à la Coupe du monde de 2006 où elle perdra ses trois matchs, dont un par 6-0 contre l’Argentine. A partir de 2006, elle jouera sous le nom de la Serbie. Elle s’est qualifiée pour la Coupe du Monde 2010 en devançant la France et la Roumanie.

 

Ses forces

 

Composée traditionnellement à l’image de l’ancienne Yougoslavie d’artistes du ballon, la Serbie a prouvé au cours des éliminatoires qu’elle pouvait formé un bloc solide et terriblement efficace, puisque les Serbes inscriront pas moins de vingt-deux buts et n’en encaisseront que huit lors des éliminatoires. Le sélectionneur Radomir Antic est parvenu à trouver un équilibre entre les joueurs expérimentés qui évoluent dans de grands clubs européens (Stankovic –Inter ; Vidic – Man U) et les jeunes qui avec les moins de 21 ans ont été finalistes de l’Euro et du Mondial des Espoirs.

 

Ses faiblesses

 

Face aux grosses écuries, il faudra voir comment réagissent les joueurs serbes qui évoluent dans une floppée de championnats étrangers et qui souvent jouent d’abord pour se mettre en évidence individuellement afin de décrocher un transfert rémunérateur.

Son entraineur

 

Radomir Antic est un ancien joueur de football qui a évolué au Partizan Belgrade, au Fenerbahce et à Luton Town. Comme entraineur, avant de devenir sélectionneur national, il a été entraineur du Barça, de l’Athletico de Madrid avec lequel il fut champion d’Espagne et du Real de Madrid. Entraineur qui considère ses joueurs comme ses enfants, il adopte un ton paternel, mais exigeant. Dans chaque ligne du jeu, il a désigné un capitaine. En défense, c’est Vidic, en entrejeu, c’est Stankovic et en attaque, c’est Zigic.

 

Pronostic

 

Le plus dur pour la Serbie sera de s’extraire du groupe D où la concurrence est sérieuse, même si elle n’est pas insurmontable. Mais sur un match, les Serbes sont capables de battre n’importe quel adversaire, mais aussi de perdre comme le récent match contre la Nouvelle-Zélande l’a montré. Une place en huitièmes de finale semble néanmoins à sa portée.
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