De bons souvenirs pour le Standard, un mode de fonctionnement unique : la Belgique va accueillir un club historique (et ses milliers de supporters)

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La Coupe d'Europe est de retour cette semaine. La Conférence League est l'occasion de découvrir certains clubs qui gagneraient à être plus connus chez nous. C'est par exemple le cas des Hearts of Midlothian, qui se rendent au Cercle de Bruges.

La police brugeoise est sur les dents à l'approche de la Coupe d'Europe. Si le Club se déplace au Celtic Glasgow cette semaine, la ville s'apprête à accueillir des supporters écossais tout aussi bruyants. Plus de 3000 sympathisants des Hearts of Midlothian devraient déferler sur la Venise du nord à l'occasion du match au Cercle.

Il faut dire qu'il s'agit d'un club historique du championnat d'Ecosse. L'institution a fêté cette année ces 150 ans et doit son nom au roman homonyme de Walter Scott, qui relate le voyage d'Édimbourg jusque Londres d'une jeune fille de la classe ouvrière dans le but d'obtenir la grâce royale pour la peine de mort encourue par sa sœur, suite au meurtre présumé de son nouveau-né.

Mais revenons à nos moutons : dans leur histoire, les Hearts ont été à quatre reprises champions d'Ecosse. En 1958, cela a d'ailleurs débouché sur le premier match de leur histoire en Coupe d'Europe...contre le Standard de Liège. Les Ecossais ont créé la surprise en remportant le match aller (2-1) avant de s'incliner 5-1 à Sclessin. Ils recroiseront encore les Rouches lors de la Coupe UEFA 1992/1993, avec deux défaites 1-0 à la clef (buts signés Alain Betagno et Marc Wilmots).

Les Hearts ont bien failli disparaître

Outre la tradition et les épopées européennes, le club a également connu quelques périodes de vaches maigres. En 2004, les supporters accueillent le multimillionnaire lituanien Vladirmir Romanov avec beaucoup d'inquiétudes. Leurs craintes se confirmeront : la "Romanov revolution" débouchera une succession d'entraîneurs limogés les uns après les autres, des épisodes de salaires impayés et l'arrivée contestée de deux de ses fils dans l'organigramme.

Dans sa course à la mégalomanie, Romanov a un jour déclaré qu'il visait la victoire finale en Ligue des Champions avec les Hearts. Le club a bien joué la C1 mais n'a pas réussi à franchir le deuxième tour de qualification. Sa folie a conduit l'institution vers un redressement fiscal.

La saison 2013/2014 a été particulièrement houleuse : l'équipe l'a commencée avec un retrait de 15 points et l'interdiction d'inscrire des joueurs de plus de 21 ans jusqu'en février. Sans surprise, cela a mené à la relégation en deuxième division. Malgré cela, les supporters n'ont jamais cessé de soutenir le club : l'argent de la campagne de réabonnement massive a contribué à la survie de la structure.

"Plus jamais ça" : tel était leur mot d'ordre. C'est alors que la Foundation of Hearts est entrée en jeu. Cette dernière a trouvé un accord pour rembourser les créanciers grâce au don d'un riche supporter, qui sera remboursé en partie grâce aux efforts mensuels de milliers de supporters.

Et ce n'est pas tout : le club a été repris par un consortium provisoire, ayant pour but de céder les Hearts à leurs propres supporters. Sept ans plus tard, les prélèvements automatiques mensuels des 8000 supporters ont permis à la Fondation de reprendre officiellement le club à hauteur de 75%.

Cela en fait le plus grand club du Royaume-Uni à appartenir à ses supporters. Attention, ces derniers ne disposent pas d'une totale autonomie quant aux décisions du quotidien : une équipe exécutive continue de définir la stratégie. A sa tête, la présidente Ann Budge, 76 ans mais toujours en première ligne. Icône des supporters, c'est elle qui a assuré la transition entre l'ère Romanov et la reprise par la Fondation.

Les milliers d'investisseurs ont obtenu des garanties quant à la direction prise par les Hearts : sans leur consentement, le club ne pourra pas changer de nom, de couleur ou déménager de Tynecastle, leur stade fétiche. Sportivement, la recette semble gagnante : l'équipe est rapidement remontée en Premiership et goûte à nouveau à l'ivresse des soirées européennes, avec déjà deux victoires en Conférence League cette saison.

Après avoir été en péril pendant des années, l'identité des Hearts sera donc préservée. Les discussions avec les supporters du Cercle, qui ont longtemps questionné le partenariat avec l'AS Monaco, pourraient être intéressantes, à condition de ne pas être noyées dans le whisky.

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Suis Cercle de Bruges - Hearts en live sur Walfoot.be à partir de 18:45 (28/11).

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