Malick Fofana sur les traces de Jérémy Doku ? Hein Vanhaezebrouck sait de quoi il parle

“Pour lui, c’est un bon transfert, pour nous, c’était nécessaire. Nous avons dû vendre un joueur pour être à nouveau actifs et pouvoir effectuer des transferts entrants. Nous avons décidé l’été dernier de ne pas vendre. J’ai ensuite donné mon avis. Mais mon avis ne compte pas” : cette tirade rapportée par Het Laatste Nieuws est signée Hein Vanhaezebrouck, déçu de voir partir Malick Fofana, dès sa première saison comme titulaire. 

Un discours qui n’est pas sans rappeler celui de Vincent Kompany lors de la vente de Jérémy Doku. Là où Fofana rapportera 17 millions aux Buffalos, le départ de Doku en Ligue 1 en avait rapporté 26 aux finances mauves, alors bien mal en point. Tant à Gand que dans la capitale, le soulagement financier était contrebalancé par la déception de voir son phénomène quitter le club dès ses 18 ans, quelques mois après l’avoir patiemment intégré dans l’équipe. 

Jérémy Doku, l'exemple à suivre ?

Derrière ces départs pour l’hexagone, on retrouve également des destinations au même profil de club tremplin : “Gand est un petit trampoline, Lyon en est un énorme” rappelle d'ailleurs Vanhaezebrouck. La comparaison pourrait s’arrêter là : même s’ils occupent le même poste, les deux hommes présentent des profils de dribbleurs relativement différents.  

Mais Hein Vanhaezebrouck himself poursuit le parallèle en soutenant que Malick Fofana est bel et bien du même calibre que Doku.

Si les interviews d’Hein Vanhaezebrouck ont appris au lecteur averti à prendre ses propos avec des pincettes, l’entraîneur gantois sait de quoi il parle. C’est qu’il peut justement se targuer d’être celui qui a lancé un certain...Jérémy Doku dans le grand bain, du temps de son passage à Anderlecht. C’était le 25 novembre 2018 à l’occasion d’une défaite 4-2 sur le synthétique de Saint-Trond.  

Ce jour-là, Yari Verschaeren effectuait lui aussi ses débuts professionnels en remplaçant Doku pour le dernier quart d’heure. L’occasion de rappeler que derrière ses airs bougons, sa mauvaise foi et ses sorties assassines dans la presse, HVH a lancé la carrière de plusieurs talents du football belge.  

La boule de cristal d'Hein Vanhaezebrouck

En 14 mois à la tête du Sporting, il a, malgré des circonstances pas franchement évidentes, accordé leurs premières minutes à de nombreux jeunes. Outre Doku et Verschaeren, Vanhaezebrouck a lancé des garçons comme Alexis Saelemaekers, Albert Sambi Lokonga, Francis Amuzu ou Sebastiaan Bornauw. Soit cinq joueurs qui ont à un moment connu les Diables Rouge, deux qui y sont toujours. En regardant le noyau actuel, aucun autre coach ne fait mieux.

Le bilan est moins impressionnant à Gand, cela s’explique notamment par un centre de formation moins performant. Mais il y a tout de même quelques belles réussites comme Ibrahim Salah, Brecht Dejaegere, Thomas Foket (débarqué de Dilbeek Sports à 18 ans) ou de jeunes étrangers comme Jonathan David et Samuel Kalu, vendus pour 35 millions à eux-deux alors qu’ils n’avaient que 20 ans au moment de dire au revoir à la Ghelamco Arena.