Les Diables brisent les rêves d'une Finlande héroïque
Photo: © photonews
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Il n'y a pas eu de miracle finlandais, même sans une grande prestation belge : les Diables Rouges ont persévéré et fait sauter le barrage adverse.
C'est l'heure des calculs d'apothicaire, et si l'on s'y prêtera bien sûr en temps voulu, globalement, les scénarios sont si multiples qu'on les laisse volontiers de côté le temps de ce Finlande-Belgique : Roberto Martinez l'a dit, l'objectif est la victoire, et avec Hazard, De Bruyne, Witsel et Lukaku sur le terrain, on ne peut pas parler d'équipe B, tout au plus de légère rotation d'effectif.
Rien à voir avec Kaliningrad 2018, donc, au grand désespoir de Finlandais dont c'est le match le plus important de l'histoire. Mais dans un véritable sauna géant, que rendent encore plus chauds les milliers (entre 4 et 5000) supporters finlandais qui ont fait le déplacement, les Diables vont sembler un peu à côté de leurs pompes. Après dix minutes d'observation et de une-deux belges inoffensifs, Teemu Pukki sera même trouvé dans le rectangle, sans pouvoir se retourner (12e) : une première alerte, et la seule, mais la Belgique ne semble pas disposée à presser en perte de balle.
Il faudra attendre la 16e minute pour que Lukaku, trouvé en profondeur, place de peu à côté ; le même Romelu peu après Arajuuri (21e) mais est ensuite bloqué. Arajuuri, dont le nom est scandé à répétition, frôle l'autobut sur un centre-tir de Kevin De Bruyne (23e) ; ça commence à chauffer, mais les Hiboux restent étonnamment sereins et propres en perte de balle – et elles sont nombreuses, au point que la Finlande a 40% de possession à la pause.
Witsel, puis Trossard frappent trop haut ; sur un superbe contre (à croire qu'il faut ça!), c'est ensuite Doku qui alerte enfin Hradecky (40e). La mi-temps s'achève sur une alerte pour Hazard, qui se tient la cheville après un léger contact dans le rectangle – sans conséquence, et sans penalty (45e). La satisfaction ne vient pas que du capitaine : Axel Witsel, également, semble en plein dans le rythme.
Le siège de Leningrad
Qualifiée avec ce résultat, la Finlande sait cependant qu'il faudra montrer un peu de football pour ne pas subir 45 minutes de siège. Elle entame donc la seconde période pied au plancher, dans le rectangle belge – bien stoppée par Denayer, notamment, cette fois impassable. Le résultat : une Belgique qui se retrouve à lancer quelques contres, son exercice favori, sans pour autant créer le danger. Symptomatique : De Bruyne, puis Witsel, sur la même phase, auraient pu (dû?) frapper, mais jouent à passe (55e).
Un homme se démarque côté finlandais : Glen Kamara, au four et au moulin, impavide balle au pied, et qui force même Courtois à son premier arrêt (60e) en seconde ligne. Assez facile, contrairement à celui que Hradecky doit sortir devant Hazard, du point de penalty (63e) ; le portier du Bayer Leverkusen tient son équipe en vie. Pour une minute, croit-on : Lukaku est enfin trouvé dans l'axe par De Bruyne, mais le VAR ... annule le but, d'un cheveu (65e), ou d'une aisselle, on ne sait pas trop.
Cruel pour Hradecky
Le scénario du match semble cependant peu à peu se dessiner, et le siège continue, jusqu'à ce qu'enfin, l'on soit décisifs sur corner : Thomas Vermaelen place une tête ... sur le poteau de Lukas Hradecky, qui envoie ensuite le ballon dans ses propres filets, surpris (74e, 0-1). Cruel pour l'héroïque portier. De l'autre côté, le résultat (le Danemark mène) place même la Finlande à la dernière place du groupe, de manière cruelle.
Le barrage a sauté, et Lukaku tient à inscrire son nom au tableau d'affichage avant de sortir (remplacé par Christian Benteke) : dans un mouvement classique, le déménageur de l'Inter Milan se joue de son défenseur et se retourne pour tuer les espoirs des Huuhkajat (81e, 0-2). Héroïques jusqu'au bout, les Finlandais continueront de tenter de marquer le but de l'honneur, mais quitteront la compétition sans en avoir manqué le moins du monde : les chants de leur public résonnent jusqu'à bien après le coup de sifflet final. La Belgique est première de son groupe, et devra attendre pour savoir quel adversaire cela lui offrira ...
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