Mousa Dembélé : France-Belgique comme épitaphe d'une déception
Photo: © photonews
Mousa Dembélé ne sera plus Diable Rouge. Ce qui aurait dû être, au vu du talent du joueur, une vraie tristesse est en réalité une nouvelle peu surprenante.
Mousa Dembélé a donc décidé de dire adieu aux Diables Rouges, après une phase qualificative à laquelle il n'aura absolument pas pris part, blessé puis mis de côté par Roberto Martinez - officiellement pour qu'il ait le temps de s'adapter au championnat chinois, officieusement probablement déjà rangé loin derrière d'autres options au milieu de terrain.
Depuis la Coupe du Monde, Dembélé aura eu droit aux feux de la rampe une dernière fois, lors d'une prestation trois étoiles en Écosse, en match amical. Symptomatique de la carrière de l'ex-milieu de Tottenham : brillant par moments, lorsque l'enjeu est absent, mais jamais dans le onze lors des grandes échéances de la sélection.
France - Belgique comme épitaphe, Saint-Pétersbourg comme tombeau
Mousa Dembélé n'y sera en effet jamais un cadre : titulaire pour débuter le Mondial 2014 face à l'Algérie, il sautera du onze pour le reste de la compétition, ne jouant que face à la Corée du Sud, quand les Diables auront assuré la qualification. L'Euro 2016, il le commence sur le banc et sort blessé lors de sa seule rencontre, face à l'Irlande lors du deuxième match de poules. Les blessures : un autre souci récurrent de l'Anversois.
Et puis il y aura évidemment cette demi-finale de Coupe du Monde. Roberto Martinez décide de faire confiance à un joueur peu utilisé depuis son arrivée à la tête de la sélection (4 titularisations, en comptant celle face à l'Angleterre, lors de laquelle le sélectionneur aligne l'équipe B) pour le match le plus important de l'histoire du football belge. Résultat : une débâcle. Dembélé livre probablement la pire prestation de sa carrière internationale, pas aidé par le reste de l'équipe certes, mais placé au coeur du jeu et au rôle primordial.
Depuis, il est clair que l'histoire entre l'actuel joueur du Guangzhou R&F et la sélection a tourné au vinaigre. Là où ses précédentes prestations plutôt pâles étaient sans conséquence, celle-là est gravée dans le marbre, comme l'épitaphe d'un joueur pourtant si talentueux, de l'avis général, mais jamais à niveau sous le maillot national. Signer en Chine pouvait ne pas être excluant pour un joueur comme Axel Witsel, cadre indispensable, ou un jeune comme Yannick Carrasco au profil peu fréquent. Pour Mousa Dembélé, c'était signer sa lettre d'adieu ...
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