Interview Jérémy Perbet : "Je ne vais pas garder le ballon, dribbler quatre joueurs et marquer"

À Charleroi, Edgar Makanga

"Je ne sais pas si je vais débuter à Saint-Trond. Mais j'ai hâte d'être à dimanche", a déclaré Jérémy Perbet, ce vendredi, lors du point-presse du Sporting de Charleroi. "Physiquement je me sens bien mais je manque de rythme. Cela fait un moment que je n'ai plus enchaîné les matches."

Depuis son départ de la Belgique (Charleroi, Tubize, Lokeren, Mons), l'attaquant français a étoffé son jeu en Espagne (Villarreal) puis en Turquie (Istanbul Basaksehir).

"Auparavant, j'étais surtout un joueur de grand rectangle. Désormais, je participe davantage au jeu", indique-t-il. "À l'étranger, j'ai également appris davantage de professionnalisme, dans le mesure où il était nécessaire de se donner à 100 % lors de chaque entraînement."

Pour faire trembler les filets, j'aurai besoin de mes coéquipiers"

L'Auvergnat a été enrôlé lors de l'ultime journée du mercato estival afin de résoudre les problèmes offensifs des Zèbres, qui n'ont plus marqué en match officiel depuis 474 minutes.

"On attend que je marque des buts mais c'est une pression positive. Je reste serein. Mais pour faire trembler les filets, j'aurai besoin de mes coéquipiers. Je ne vais pas garder le ballon, dribbler quatre joueurs et marquer. C'est collectivement que nous parviendrons à résoudre nos problèmes offensifs."

Alors que l'entraîneur Felice Mazzù se tâte au sujet de son dispositif tactique, les attaquants carolorégiens semblent davantage favorables au 4-4-2, à l'image de Jérémy Perbet.

"Lorsque les centres arrivent, il y a plus de chances de créer le danger dans le grand rectangle adverse lorsque l'on évolue avec deux pointes. Mais je ne suis pas là pour imposer mes préférénces. C'est à moi de m'adapter aux besoins du coach", souligne l'avant-centre de 30 ans.

Jérémy Perbet se montre favorable à un duo d'attaque (4-4-2) avec David Pollet

Notre interlocuteur a également évoqué sa relation avec David Pollet.

"Les automatismes avec David s'amélioreront au fur et à mesure de temps. Je pense que nous avons toutes les chances d'être complémentaires. En effet, David Pollet excelle dans mes points faibles, à savoir la profondeur et le jeu de tête. De plus, nous possédons tous les deux un certain vécu."

 Je ne suis pas un leader naturel"

Avec son expérience, Jérémy Perbet n'hésitera pas à prendre ses responsabilités dans le vestiaire carolorégien, en cas de besoin.

"Mais si je peux aider l'équipe de par mon métier, alors je prendrai ce rôle à coeur. Cependant, je ne suis pas un leader naturel, je suis plutôt un joueur discret. Il faudra que je me forge davantage de caractère pour m'imposer en tant que taulier", conclut le natif du Puy-en-Velay.