Analyse Pourquoi cette fois, l'Union Saint-Gilloise aura du mal à refaire des miracles

Pourquoi cette fois, l'Union Saint-Gilloise aura du mal à refaire des miracles

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L'Union Saint-Gilloise commence mal sa saison et, surtout, elle inquiète sur le fond comme sur la forme. Après trois saisons incroyables, et si cette fois, elle ne faisait plus de miracles ?

Quand on émet l'hypothèse que l'Union Saint-Gilloise, cet été, aura du mal à gérer les départs et le changement d'entraîneur, la réponse est généralement : "On a dit ça les deux étés précédents également". Et c'est indéniable : ce n'est pas la première fois que l'USG doit à peu près tout changer, et se retrouve au final encore plus forte qu'avant.

Mais cette fois, plusieurs signaux semblent au rouge après le début de saison poussif des Unionistes. Il y a des raisons de penser que la direction unioniste ne réalise pas de miracles, ce qui ne signifie bien sûr pas que les Bruxellois vont jouer le maintien.

Pocognoli est un énorme pari 

Le premier point concerne l'entraîneur : opter pour Sébastien Pocognoli comme successeur d'Alexander Blessin est un pari risqué. L'Allemand arrivait avec énormément d'expérience et un style qu'on savait correspondre à celui de l'Union. 

Geraerts Karel
© photonews

La direction a voulu refaire un coup "à la Geraerts" en allant chercher Pocognoli : Karel Geraerts n'avait pas plus d'expérience en tant que coach (même moins, si on compte les équipes de jeunes dirigées par Poco) et a été une grande réussite. Mais les contextes sont radicalement différents. 

Geraets arrivait dans un groupe encore frais, sur un nuage après une saison inespérée et une qualification pour la Coupe d'Europe qui avait permis à l'Union de garder ses cadres motivés. Qui plus est, il était adjoint de cette même équipe sous Mazzù, et ne faisait qu'assurer la continuité.

Pocognoli a repris un groupe touché par l'échec en Playoffs, dont beaucoup de joueurs ont des envies d'ailleurs et pour lequel jouer l'Europe est devenu une routine. Pire : les attentes l'entourant sont énormes car tant le public que la presse sont désormais habitués au succès de l'Union, et ne laisseront pas à Pocognoli le temps de prendre ses marques. 

Certains cadres sont usés, d'autres veulent partir 

Plusieurs joueurs de l'Union Saint-Gilloise sont là depuis la montée : Anthony Moris, Christian Burgess, Loïc Lapoussin (mis à l'écart en ce début de saison), Lazare Amani, Guillaume François, et même Cameron Puertas et Koki Machida (arrivés en janvier 2022) étaient déjà là lors de la "première" saison unioniste en D1A.

Moris Anthony
© photonews

Inévitablement, pour ces joueurs, l'enthousiasme des débuts peut avoir fait place  à une forme de lassitude. Surtout quand de nombreux coéquipiers ont décroché le transfert d'une vie, et que l'Union est passée à côté du titre trois fois d'affilée. Avoir remporté la Coupe était un accomplissement, mais peut également avoir coupé la faim qui caractérisait le noyau depuis 2021. 

Sans surprise, certains de ces cadres veulent partir - Puertas est sur le départ, voir Machida rester serait étonnant - tandis que d'autres comme Nilsson et Amoura sont déjà partis. Pire : en ce début de saison, Burgess est blessé, Moris pas à niveau, Lapoussin écarté. La "vieille garde" semble prête à passer la main. 

Les transferts ne seront pas toujours des réussites 

Soyons clairs : la cellule de recrutement de l'Union Saint-Gilloise a réalisé des miracles ces dernières années. D'abord en mettant à profit un partenariat avec Brighton & Hove Albion qui a amené des cracks comme Kaoru Mitoma et Simon Adingra, mais aussi en allant chercher des pépites insoupçonnées comme Deniz Undav, Victor Boniface ou Mohammed Amoura. 

Undav Deniz
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Impossible d'évacuer de telles réussites (et on en oublie : Machida, Sykes, Nilsson, MacAllister...) d'un revers de la main en invoquant la "chance". Mais c'est inévitable : un jour ou l'autre, il y aura des échecs, ou au moins des transferts moins performants qu'un Undav ou un Boniface, clairement exceptionnels. 

Henok Teklab n'est pas Adingra ou Amoura ; Mathias Rasmussen n'est pas Teuma ou Puertas ; Kevin Rodriguez ne paraît pas encore être Undav ou Vanzeir. Et s'il faudra attendre pour juger les jeunes talents Fuseini ou Khalaili, certaines des trouvailles des saisons précédentes avaient justement frappé fort d'entrée de jeu. Actuellement, l'USG paraît tout simplement moins forte qu'au même moment il y a un an ou deux ans, et va encore perdre Puertas dans les heures à venir. 

Rien ne dit que dans les semaines et mois à venir, les Unionistes ne vont pas relever la tête et s'intégrer tranquillement au top 6 pour une saison qui les verrait à nouveau aller titiller, au moins, les places européennes. Mais pour la première fois depuis longtemps, le pessimisme semble l'emporter. L'Union va-t-elle encore nous donner tort ? 

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