🎥 Frappes de loin, gardien improvisé et crève-coeur en finale de Coupe : une page se tourne au Standard
Photo: © photonews
Konstantinos Laifis ne rejouera plus avec le Standard. En fin de contrat à Sclessin, le Chypriote s'en va après huit ans, laissant derrière lui quelques souvenirs indélébiles.
C'était le 31 juillet 2016 : Kostantinos Laifis disputait ses toutes premières minutes sous la vareuse du Standard contre Westerlo en remplaçant Dino Arslanagic, quelques minutes après que Jonathan Legear ait suppléé Benito Raman. A l'époque, Roberto Martinez n'avait pas encore été nommé sélectionneur des Diables Rouges et 777 était uniquement mis en avant par Jean-Claude Van Damme dans une publicité bien connue.
Huit ans plus tard, c'est face aux Campinois que le Chyrpiote aurait dû être fêté, mais les circonstances en ont décidé autrement. Opéré du nez, le défenseur de 30 ans ne rejouera plus pour les Rouches et quitte donc Sclessin sans bruit, après avoir disputé pas moins de 284 rencontres pour le club.
Des soirées mémorables à Sclessin
D'abord prêté par l'Olympiakos, Laifis a été définitivement transféré en 2018 pour à peine 1,5 millions d'euros. En huit saisons en bord de Meuse, il a à peu près tout vécu, participant aux grandes épopées liégeoises mais accompagnant également le club dans sa chute lors des dernières saisons.
Dès son arrivée, Konstantinos Laifis s'est signalé par la qualité de son pied gauche. Utile pour relancer, mais aussi pour décocher des frappes de loin dont il a le secret. A l'heure de l'arrivée des expected goals et des data en tout genre, le Standard a été l'une des dernières équipes à systématiquement tenter sa chance de loin, avec un taux de réussite plus qu'intéressant.
Egalement dangereux sur corner (encore auteur de l'égalisation dans le temps additionnel à Westerlo il y a trois semaines), Laifis restera dans les mémoires pour quelques buts salvateurs. Deux de ses trois roses en Coupe d'Europe ont offert la victoire dans le temps additionnel (contre Krasnodar et le Lech Poznan), le dernier a permis de ramener un point in extremis du Celta Vigo.
Il restait également l'un des derniers joueurs présents au club à avoir remporté la Coupe de Belgique en 2018, dernier trophée dans la vitrine du Standard. Avec les transferts récents de Renaud Emond, Gojko Cimirot et les départs probables d'Arnaud Bodart et Zinho Vanheusden, il ne restera plus que Moussa Djenepo (revenu après quatre ans à Southampton) comme rescapé de cette victoire finale contre Genk.
Une finale remportée aux prolongations que Laifis n'avait, la mort dans l'âme, pas pu disputer à cause d'un carton jaune reçu en demi-finale contre le Club de Bruges. Le Chypriote était l'un des leaders de l'équipe depuis de nombreuses saisons et a même hérité du brassard lors des deux derniers matchs en Europe Playoffs.
Pas du genre à pousser des gueulantes, il ne fuyait en revanche jamais ses responsabilités sur le terrain, quitte à remplacer Arnaud Bodart dans les buts suite à l'exclusion de ce dernier.
Une dernière saison chahutée
Mais ces derniers mois, il n'a pas non plus été épargné par les critiques. Moins infranchissable qu'à ses débuts, Laifis arrive de moins en moins à cacher sa lenteur, sans compter quelques erreurs qui ne passent pas inaperçues.
Son début de saison a également fait grincer des dents. Voulant forcer son départ, le jeune trentenaire avait séché la préparation du Standard, snobant les premiers matchs de Carl Hoefkens avant de se blesser. Sa réintégration au noyau A après un tel comportement avait fait du bruit, il avait finalement retrouvé sa place de titulaire au mois de décembre.
Cette fois, son départ est bel et bien certain. Il quitte ainsi librement un Standard en plein doute à la recherche d'un dernier gros contrat dans une destination exotique.
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