Marc Wilmots et la Côte d'Ivoire, ticket gagnant?

Marc Wilmots a déjà mis les pieds dans le plat: il sera "seul maître à bord" en Côte d'Ivoire. Son caractère bien trempé est probablement une des raisons pour lesquelles la fédération ivoirienne a jeté son dévolu sur l'ancien entraîneur des Diables. Et si on pouvait douter de la capacité de Wilmots à rebondir directement au top européen après la fin de sa première expérience avec la Belgique, l'Afrique pourrait lui permettre de continuer son apprentissage.

D'abord de la personnalité

Car ce qu'il a fallu à Wilmots pour fédérer en Belgique et y construire un état d'esprit et une équipe est exactement ce qu'il faudra en Côte d'Ivoire: une forte personnalité et une aura solide. Du talent, les Elephants n'en ont jamais manqué: la Côte d'Ivoire a toujours été un des réservoirs de footballeurs les plus prolifiques d'Afrique. Mais comme souvent en Afrique, les querelles d'égo ont parfois pris le dessus sur le football.

Dans une période de transition qui voit plusieurs anciens cadres mettre du temps à se renouveler, Marc Wilmots, qui a déjà fait savoir qu'il prendrait la température auprès des "anciens", va pouvoir construire un projet où il sera le patron et le leader. Son nom et ses prestations devraient lui valoir un certain respect, peut-être même ironiquement plus qu'en Belgique.

A court terme et dans un football plus faible que l'européen, les résultats devraient donc surtout dépendre de la construction d'un groupe plus que des qualités tactiques de Wilmots. Une façon intelligente pour lui de pouvoir jouer sur sa principale qualité et celle qui lui a valu de réussir avec la Belgique... jusqu'à un certain point. Est-ce retarder l'échéance, c'est-à-dire le jour où le fond de jeu des équipes entraînées par le Taureau de Dongelberg recommencera à poser problème? Peut-être. Mais au moins Willy sera-t-il sorti du bois pour regoûter au banc et à la compétition...