La Pro League veut plus d'argent pour les droits TV mais cela va être difficile

Lors de la dernière négociation, la Pro League avait obtenu 70 millions d’euros pour les droits TV de notre championnat. En 2017, le contrat prendra fin et celle-ci espère renégocier pour atteindre la somme de 100 millions d’euros. Pour Andrea Radrizzani, cofondateurs de MP Silva, c’est impossible. "Je vais être clair : dans le cadre actuel, non. Je comprends bien entendu que le but soit de créer un maximum de valeur. Mais avec le modèle actuel, je ne vois pas comment nous pourrions faire mieux, sans changer les règles du jeu. La Pay-TV, pour le football, a une pénétration très faible aujourd’hui en Belgique. On parle de moins de 10 % du marché. En France, en Italie, en Espagne, on est à plus de 50 %. Et pratiquement 70 % au Royaume-Uni. Je ne pense pas que ce soit lié au fait que les opérateurs et chaînes qui vendent le football belge fassent mal leur job, où vendent le package trop cher. Mais il faut être lié à un abonnement triple-play, disposer d’une ligne téléphonique, etc., pour avoir le droit de payer pour le football belge en Belgique. C’est sans doute un modèle qui rencontre trop d’obstacles…"

Notre championnat ne serait-il pas assez attirant ? "Je ne crois pas. Les Belges aiment le foot belge, j’en suis intimement persuadé. Mais il faut rendre l’accès aux matches plus simple, sans doute."

Pour augmenter, la valeur financière de la Pro League, il faudrait un peu changer les règles du jeu. "Nos relations avec la Pro League , les clubs et la Belgique sont bonnes et nous croyons en ce produit, sur lequel nous désirons continuer à travailler. Mais nous croyons aussi dans le fait qu’il faut modifier les règles du jeu. J’invite tous les acteurs concernés, à commencer par la Pro League , à s’asseoir avec nous autour d’une table afin de dégager de nouveaux packages, et possibilités de créer de la valeur pour tous les intéressés. Notamment en saisissant la balle digitale. Une de nos premières demandes, concrètes : réévaluer la durée des contrats des droits télévisés et médias. Trois ans, c’est trop court pour travailler sur le long terme avec un objectif ambitieux. Nous demandons une base de six années, réajustable si nous effectuons du bon travail en cours de route…"