Tibor Balog: "La place pour plusieurs bons clubs à Charleroi"
Photo: © photonews
Tibor Balog, en tête avec l'Olympic de Charleroi en Promotion B, nous a accordés une interview. Dans cette seconde partie, il évoque le football carolo, qui mérite selon lui plusieurs clubs de bon niveau!
Pendant que l'Olympic se relève petit-à-petit, le Sporting se pose, pour la deuxième saison de suite, en candidat aux play-offs 1. Mais la rivalité entre les deux clubs existe-t-elle encore? Pas vraiment, selon Tibor Balog. "Quand il y a un tel écart de niveau, tu ne peux plus parler de rivalité", relativise-t-il. "Bien sûr, les supporters penseront autrement (rires), peut-être qu'un Dogue n'ira jamais voir les Zèbres... Mais eux sont pros, nous amateurs, eux en D1, nous en Promotion, comment parler de rivalité? Il faut comparer ce qui est comparable...". Certains supporters du Sporting soutiennent toutefois l'Olympic: "Je sais que des supporters du Sporting font le déplacement pour voir comment ça marche pour nous, et pour moi, notamment. Ca me fait plaisir", déclare l'ancien entraîneur de Charleroi. "Je crois qu'on est Carolo avant d'être supporter de l'Olympic ou du Sporting!".
Certains supporters du Sporting font le déplacement pour voir comment ça marche pour moi, ça me fait plaisir - Tibor Balog
La réussite du Sporting de Charleroi a remis la région carolorégienne en évidence, mais il faut descendre beaucoup plus bas pour retrouver d'autres clubs carolos. En Promotion B, toutefois, en plus des Dogues, Châtelet (deuxième) et Charleroi-Fleurus s'en sortent bien. Un hasard, ou la conséquence d'une réelle dynamique dans la région? "Je ne vais pas tirer de conclusions à ce moment de la saison. On verra en fin de saison si ces trois clubs restent en haut de tableau. Mais c'est clair que ça marche bien, que les trois clubs ont de l'ambition, avec les moyens du bord; c'est notamment dû au fait que Châtelet et Charleroi-Fleurus sont dirigés par des gens compétents, qui connaissent la D1 ou la D2, sont de vrais professionnels. Ils essayent d'intégrer des joueurs qui n'ont pas eu leur chance plus haut", explique Tibor Balog.
Ce qui est certain, c'est qu'il y a la place pour d'autres clubs phares dans la région de Charleroi: "Il y a clairement la place vu qu'à part le Sporting il n'y a... rien! Dans une région comme celle-ci, tu dois avoir minimum un club de D1, un de D2, plusieurs de D3... Ici, il y a environ 1600 jeunes dans les écoles des quatre clubs de Charleroi. Ils n'ont aucune option entre la D1... et la Promotion. Si ces gamins veulent aller à un niveau intermédiaire ils doivent directement partir", déplore Balog.
Dans une région comme Charleroi, il faut au moins un club en D1, et un ou plusieurs en D2 et D3 - Tibor Balog
À la différence, par exemple, de la région liégeoise? "Oui, en région liégeoise, si tu as le niveau pour la D1, il y a le Standard, si tu as le niveau pour la D2 il y a Seraing. Il y a aussi le RFC Liège en D3, et encore d'autres clubs plus bas... Tous les jeunes joueront. Regardons la Flandre, ne serait-ce que la région de Courtrai: sur quelques kilomètres, tu as Zulte, Courtrai en D1, Roulers en D2, Cureghem en D3...".
Troisième et dernière partie de l'interview de Tibor Balog en début de semaine prochaine!
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