Interview À la RAAL, Fadel Gobitaka (ex-Standard) revit... dans un autre rôle : "Je suis encore beaucoup la situation des Rouches"
Photo: RAAL.be
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Sous les couleurs de la RAAL, Fadel Gobitaka revit. L'ancien du Standard, qui avait quelque peu disparu des radars à son départ du Matricule 16, est désormais un membre à part entière d'une équipe qui se bat pour la montée en D1A.
La RAAL s'est occasionnée une belle frayeur à Eupen, dimanche dernier (relire le résumé). Alors que le tableau d'affichage indiquait encore le score de 1-4 pour les Loups à un quart d'heure du terme, les Pandas ont trouvé le chemin des filets par deux fois, aussi grâce à l'exclusion de Nicolas Fontaine. Insuffisant, toutefois, pour arracher un partage face au co-leader de la Challenger Pro League.
"Comme quoi, un match n’est jamais fini. On savait qu'on jouait contre une bonne équipe, avec des anciens de D1A, mais on a été naïf en fin de rencontre. On s'en sort bien et on reste dans le wagon de tête, heureusement qu'on l'a emporté pour faire la bonne opération. On continue de prendre match par match en profitant des faux pas des concurrents" soulignait Fadel Gobitaka à notre micro, après la rencontre, alors qu'on lui apprenait en direct le partage du concurrent molenbeekois à Seraing.
Sur le côté droit, Fadel Gobitaka revit avec la RAAL
Alors qu'il prend part à sa quatrième saison sous le maillot de La Louvière, l'ancien membre de l'académie du Standard évolue désormais sur le côté droit. Avec une tâche plus défensive que pendant les premières années de sa carrière, le joueur de 26 ans peut cependant exploiter son explosivité et sa vitesse pour parcourir tout le flanc.
"Au Standard, j'ai été formé en tant que numéro 10. Ensuite, quand je suis arrivé en professionnel, sous les ordres de Yannick Ferrera, j'ai commencé à jouer sur le côté et je n'ai plus quitté ce poste. J'évolue comme piston, ce qui me permet de me porter vers l'offensive, même si la tâche défensive reste importante."
Je suis récompensé pour mes efforts, mais je ne compte pas me reposer sur mes lauriers" - Fadel Gobitaka
Un "nouveau" rôle qui convient très bien à Fadel Gobitaka. Après des passages à Geel, Roda et Differdange, lors desquels il était complètement sorti des radars belges, l'ancien Rouche et ex-international espoir togolais est aujourd'hui un membre à part entière d'une équipe dans la course pour rejoindre la Jupiler Pro League. Une situation nettement meilleure, bien que Gobitaka ne compte que 32% de temps de jeu en championnat (378 minutes réparties en 9 matchs, pour 3 passes décisives).
"On peut dire que je revis. J'ai connu des périodes difficiles, mais je suis un fervent croyant du fait que le travail paie toujours. Je suis récompensé pour mes efforts après des années plus compliquées, mais je ne compte pas me reposer sur mes lauriers. Je vais continuer à travailler et pourquoi ne pas monter en fin de saison ?"
"Mon temps de jeu ? On a une équipe compétitive, avec 25 joueurs qui méritent d'être titulaires. Le coach fait ses choix, mais je suis là tous les jours à l'entraînement et je donne tout dès que je peux être sur le terrain."
Fadel Gobitaka a encore un œil attentif sur la situation du Standard
Apparu en match officiel avec le Standard à trois reprises (lors de la saison 2015-2016, à deux reprises en phase classique et une fois lors des Play-Offs 2, pour un maigre total de 28 minutes de jeu), Gobitaka suit encore avec attention la situation de son ancien employeur, et peut-être futur adversaire.
"Je suis encore beaucoup le club, j'ai encore regardé le match hier (ndlr : à Charleroi). La situation est compliquée, mais ils ne s'en tirent pas mal avec le matériel à disposition. Pas le maximum, mais ce n'est pas mal."
D'ailleurs, Fadel Gobitaka a pu retrouver deux anciens coéquipiers du Standard lors de son déplacement au Kehrweg. Jérôme Deom, titulaire au sein du milieu de terrain de l'AS Eupen, et Renaud Emond, monté au jeu pour les vingt dernières minutes. Gobitaka était d'ailleurs en grande discussion avec Jérôme Deom lorsque nous sommes allés à sa rencontre après la partie, tandis qu'Emond est venu lui serrer la main pendant notre interview.
J'avais dit à Jérôme que je lui laisserais ma carte de visite, mais il n'y avait rien de méchant, on se connaît bien" - Fadel Gobitaka
"Avec Jérôme, on est toujours en contact fréquent. C'est le frérot. Moins avec Renaud, mais il m'a très bien accueilli quand je suis monté dans le noyau A et je l'en remercie. Ce sont des gens que je respecte beaucoup et que j'aime."
En seconde période, Gobitaka s'est tout de même permis d'aller "chatouiller" les chevilles de Jérôme Deom. Une intervention jugée fautive, mais pas punie d'un carton par l'arbitre Brent Staessens. "J'avais prévenu que je lui laisserais ma carte de visite. Mais il n'y avait rien de méchant, on se connait bien" a conclu Fadel Gobitaka.
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