Le facteur X d'Anderlecht cette saison, c'est bel et bien lui : David Hubert devra gérer cela au mieux... et Olivier Renard aussi !
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!
Mario Stroeykens a encore (ou plutôt aurait dû sans un bête but encaissé à la dernière seconde) été le sauveur du RSC Anderlecht ce jeudi à Riga. On sent que le polyvalent milieu offensif a passé un cap.
Pendant longtemps, on s'est posé des questions sur Mario Stroeykens. Baladé à tous les postes offensifs, il lui manquait le coup de reins pour être un véritable ailier de percussion, le moteur pour être un milieu relayeur ou box-to-box, le dribble pur et le génie pour être un vrai n°10, et le sens du but pour être un faux 9 ou un second attaquant.
"Super Mario" ne s'est pas amélioré sur tous ces plans, mais a plutôt affiné son style pour devenir le joueur qu'il est aujourd'hui : un milieu offensif polyvalent, qui crée énormément de liant entre l'entrejeu et l'attaque, qui ne compte pas ses efforts et a clairement développé un sens du but et une capacité à être au bon endroit qui lui faisaient défaut lors de ses premiers mois.
Rien d'étonnant, bien sûr, quand on se rappelle l'âge auquel Stroeykens a commencé à jouer à Anderlecht : il n'était pas un produit fini. On reste cependant bien incapable de vous dire où se situent ses limites : peut-il continuer à faire des progrès exponentiels, ou son plafond se situe-t-il au final assez bas ? Ce sera aux recruteurs étrangers de décider et tenter ou non le coup.
Stroyekens : entre gestion du joueur et besoins du Sporting
Toujours est-il qu'à l'instant T, Mario Stroeykens marche sur l'eau : tout lui réussit et le RSCA en profite pleinement. Un milieu de terrain "maison", assez élégant, décisif et avec de la personnalité : ce qu'on ne retrouve plus chez Yari Verschaeren depuis deux saisons, on le revoit désormais chez celui qui est devenu, par la force des choses, l'un de ses grands concurrents.
En le faisant souffler au coup d'envoi jeudi, David Hubert a prouvé qu'il n'allait pas "griller" son gamin, qu'il est plus important de gérer sur la durée que d'essorer tant qu'il est dans cette forme royale. Au contraire par exemple d'un Anders Dreyer, qui a peut-être bien été en surrégime la saison passée, d'où sa "surutilisation" par Riemer.
Faut-il tirer profit de Stroeykens l'été prochain ou parier sur un plus gros montant à l'avenir ?
Mais Stroeykens est bien le facteur X de son équipe. Rendons à Colin ce qui est à Colin, c'est Coosemans l'homme du match à Riga, mais si votre gardien arrête tout et que vous ne marquez pas de buts, vous n'irez chercher aucun trophée. Une grosse saison d'Anderlecht passera par une grosse saison de Stroeykens.
Et après ? Ce sera alors... à Olivier Renard de gérer la situation. Le RSCA est déjà passé ces dernières années à côté de transferts sortants qui ne seront plus aussi juteux à l'avenir : Francis Amuzu, Yari Verschaeren, et reste encore à voir si Dreyer vaudra un jour encore autant que l'été passé. Les quelques flops de l'ère Fredberg seront difficiles à rentabiliser. Autrement dit : il ne faudra pas se louper sur la vente de Mario Stroeykens.
Faut-il en tirer profit (on parle d'un montant de 20 millions espéré par le club) dès l'été prochain ? Parier sur un Stroeykens qui enchaîne, devient peut-être Diable Rouge... voire Soulier d'Or, qui sait ? Ou le vendre avant qu'il devienne "trop vieux" pour un marché qui aime la chair fraîche ? Savoir quand vendre est l'un des points forts de Renard, a priori...
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot