Interview La perte du titre, la gestion d'Anthony Moris, sa relation avec Blessin et Nicky Hayen : l'ancien entraîneur des gardiens de l'Union, Sven Van der Jeugt, s'est confié à Walfoot.be
Photo: © photonews
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Seconde partie de notre entretien avec Sven Van der Jeugt, entraîneur des gardiens qui a rencontré Alexander Blessin à l'Union avant de le suivre à St-Pauli. L'ancien portier professionnel s'est notamment exprimé sur les relations que doivent avoir un gardien, un entraîneur des gardiens et un T1.
Cette semaine, Walfoot.be a eu l'occasion de s'entretenir avec Sven Van der Jeugt, l'un des deux entraîneurs des gardiens belges dans les cinq grands championnats européens. La natif de Diest occupe une place dans le staff d'Alexander Blessin, à St-Pauli. Après nous avoir parlé de son parcours qui l'a mené jusqu'en Bundesliga (à retrouver ICI), le coach de 44 ans a évoqué les relations entre un gardien, un entraîneur des gardiens et un T1.
"Alexander Blessin parle beaucoup avec le club. Il dit comment il aimerait travailler, et on y va. Je le connais depuis la saison dernière, on se parle, il me dit ce qu'il aimerait et je construis mes exercices en fonction. D'abord de manière basique, entre gardiens, puis quand la tactique arrive dans l'entraînement, ils rejoignent le groupe et reproduisent l'exercice."
Blessin a une détermination très forte. Sur le terrain, il est dur, mais juste, et toujours ouvert à la discussion"
"C'est quelqu'un qui a une détermination très forte, qui est certain de ce qu'il veut et de sa manière de jouer. Avec beaucoup d'intensité et de vitesse d'exécution, ce que j'aime beaucoup. Il est aussi très ouvert et très humain, surtout quand on n'est pas sur le terrain (sourire). Sur le terrain, il est dur, mais juste, et sa porte est toujours ouverte pour une discussion."
Nicky Hayen, un ami qui n'arrête jamais de travailler
Une relation nécessaire pour que tout le monde avance dans la bonne direction. "Il est clair qu'un entraîneur des gardiens travaille en ligne directe avec le T1. Par exemple, j'ai connu beaucoup d'entraîneurs à Beveren, mais qui ont toujours été assez distants. Ils te regardent, mais tu te demandes s'ils te font confiance. Comme je le disais, un entraîneur des gardiens est souvent sur une île, et s'il n'a pas la même philosophie que le coach principal, c'est difficile. A l'Union, j'ai adoré ma relation avec Jos Beckx, on avait réussi à former quelque chose."
Durant ce passage de quatre saisons à Beveren, Sven Van der Jeugt a vu défiler pas moins de huit coachs différents, dont Arnauld Mercier, Jordi Condom, Adnan Custovic, mais aussi et surtout Nicky Hayen, l'actuel entraîneur à succès du Club de Bruges. "Je n'ai pas beaucoup de vrais amis dans le football, mais Nicky en est un. Il n'a pas eu facile à Beveren, il a bien travaillé avec un effectif plus compliqué. Je n'ai jamais vu quelqu'un travailler autant que lui, jour et nuit, il dormait à peine. Il est parti d'en bas pour rejoindre le haut, je suis un petit peu comme ça aussi."
Manquer le titre avec l'Union reste une déception
Comme nous vous en parlions dans la première partie de notre entretien, Sven Van der Jeugt a donc rencontré Blessin à l'Union Saint-Gilloise. Avec Anthony Moris dans les cages, les Unionistes ont perdu le titre sur le fil, mais ont remporté la finale de la Coupe de Belgique face à l'Antwerp, concrétisant enfin un retour au sommet réussi.
"Avoir Anthony, un gardien expérimenté qui a joué beaucoup de matchs, y compris en équipe nationale, ça aide évidemment. C'est quelqu'un qui vit pour les gros matchs. Pour un entraîneur des gardiens, c'est important d'établir une relation de confiance et d'avoir une grande communication. Anthony savait ce qu'il devait travailler et on a insisté au maximum."
La mauvaise période d'Anthony Moris en Play-Offs ? Sans lui, nous n'aurions pas été là"
On se souvient qu'en début de Play-Offs 1, la saison dernière, le portier de l'Union avait vécu une période plus difficile. "Dans ces moments-là, la meilleure chose à faire est de le soutenir. Il a eu des moments difficiles dans les quatre premiers matchs mais ça ne servait à rien de créer plus de doutes. Il fallait garder confiance en un gardien sans qui nous n'aurions pas été là."
"On lui a notamment montré des vidéos de ses arrêts pour lui montrer ce qu'il avait réalisé de bien et pour lui rendre confiance. Le 'clic' est revenu en fin de saison, et pas seulement chez lui, mais bien dans toute l'équipe. On faisait à nouveau les efforts qu'on n'a plus fait pendant quatre matchs, et baisser d'intensité se paie cash dans les gros matchs. C'est dommage après la belle saison qu'on a fait.", a-t-il conclu.
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