Le cri du coeur de la direction de Charleroi : "C'est la mode actuelle, les supporters essaient de prendre le pouvoir"

Le cri du coeur de la direction de Charleroi : "C'est la mode actuelle, les supporters essaient de prendre le pouvoir"
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Charleroi s'est rassuré en retrouvant le chemin de la victoire face à Westerlo. Mais les marques de défiance vis-à-vis de la direction étaient une nouvelle fois perceptibles.

Charleroi peut pousser un ouf de soulagement après sa première victoire depuis le 15 septembre. Une délivrance à tous les étages du club : pour les joueurs et le staff, mais aussi pour la direction, vivement contestée par le Mambourg, à coup de banderoles, de chants hostiles et d'actions des Storm Ultras, en colère contre ce qu'ils considèrent comme une mafia.

C'est sans doute tout un symbole si le directeur général Pierre-Yves Hendrickx a en premier pris la parole au micro de DAZN : "C'est mérité, on a un staff et des joueurs qui travaillent tous les jours. On était dans une très mauvaise passe. On a fait un très bon mois de septembre, un très mauvais mois d'octobre, il fallait absolument reprendre des points pour s'éloigner de la zone dangereuse. Parce que l'équipe était vraiment en manque de confiance".

La direction se défend

Il n'est évidemment pas passé à côté de toute cette protestation : "Ce n'est pas facile mais c'est la mode actuelle : les supporters essaient de prendre le pouvoir. On doit rester très calmes et réfléchir à comment faire progresser le club. Il y a un an, on a fait rentrer un nouvel investisseur. Et on l'a dit : ce n'est pas fini. Si Charleroi veut encore grandir, il doit continuer à trouver de l'argent".

La direction en a marre d'être systématiquement prise pour cible : "On a fait 12 transferts au mois de juillet, quasiment sans budget. Si on veut contineur à grandir, il nous faudra du budget pour faire des transferts. On travaille beaucoup à cela. J'entends parfois que l'on n'a pas de cellule scouting, mais c'est totalement faux, il y a trois personnes qui travaillent dessus à temps plein, elles ne méritent pas ce qu'on dit. On a répondu sur le terrain. Les supporters, je les ai préférés en deuxième mi-temps qu'en première".

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Pierre-Yves Hendrickx n'a pas manqué de soutenir Mehdi Bayat, qui a préféré ne pas s'exprimer : "On doit tous beaucoup penser à lui. Il travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C'est un amoureux de Charleroi, ça fait 22 ans qu'il est dans le club, il ne mérite pas le traitement actuel".

"Il faut rester les pieds sur terre. On a passé un accord avec les supporters en début de saison : si on est dans le top 8, ils payent les abonnements pour les Playoffs, si on est en dessous ils ne payent pas. Nos ambitions étaient claires : se rapprocher de la huitième place. Il faut nous laisser grandir, il faut nous laisser travailler" conclut-il, visiblement atteint par la tournure prise par les événements.

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