L'ex-président de l'Union Belge dévoile : "Des décisions validées par des coups de fil de Bart Verhaeghe et Mehdi Bayat..."

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Paul Van Den Bulck a été président de l'Union Belge de 2022 à 2023, jusqu'à sa démission qui lançait une nouvelle crise à la fédération. Il est revenu sur ce départ, en donnant de nouveaux détails.

Invité de l'émission TOF Sport, Paul Van Den Bulck, ancien président de l'Union Belge, est revenu sur son départ de la fédération en mai 2023. Sa démission faisait suite à une période de troubles à la RBFA, qui avait notamment vu Peter Bossaert être licencié. Depuis, Van Den Bulck a assisté sans surprise aux remous récents en coulisses.

"Je suis arrivé à l'Union Belge avec pour mission d'amener une meilleure gouvernance et plus de transparence à la suite notamment du FIFAGate et du Footbelgate. Mais en arrivant de l'extérieur, j'ai rapidement pu voir qu'un certain nombre de tabous et de questions ne devaient pas être soulevés", explique Van Den Bulck.

Une fois désigné président, un peu à sa surprise au vu de son peu d'expérience dans le monde du football, il se heurte à une véritable omerta. "Mon rôle était de poser des questions. Premier problème : personne ne savait combien gagnait le CEO (Peter Bossaert, nda). Personne au CA n'avait vu son contrat. C'est inimaginable, il y a des règles d'évaluation du CEO afin de déterminer s'il a droit à son bonus, et cette évaluation était impossible".

L'influence de Bart Verhaeghe et Mehdi Bayat 

Après avoir essuyé un refus initial de Bossaert pour "respect de sa vie privée" ("Je suis juriste : je sais que ça n'a rien à voir", sourit Van Den Bulck), surprise : le président se rend compte que le contrat de l'ex-CEO de l'Union Belge a été modifié peu avant son arrivée via deux administrateurs, sans que cela passe par le Conseil d'Administration. 

© photonews

"Je me fiche des montants, on peut juger que 500.000 euros sont trop ou pas assez, ce n'est pas la question. Mais deux employés de l'Union Belge, une responsable juridique et un responsable financier, ont donné le feu vert sans prévenir le président ou le CA. Chaque année, Bossaert recevait un bonus de 100.000 euros sans évaluation aucune", ajoute Van Den Bulck. Et c'est là qu'entrent en scène deux visages bien connus de notre football.

"La première fois que cela a été signé, c'est Bart Verhaeghe qui avait téléphoné au directeur financier pour lui dire de valider ce bonus. Les fois suivantes, c'était Mehdi Bayat. De simples coups de fil, alors qu'on sortait du Footbelgate", souligne Paul Van Den Bulck. "Je lis souvent que le football est un monde à part, que c'est comme ça... mais c'est faux, le football doit suivre les mêmes règles que d'autres ASBL ou SA". 

Après le rapport de Paul Van Den Bulck, Peter Bossaert a donc dû quitter ses fonctions. "Je sentais bien que mes demandes d'audit financiers ne plaisaient pas. Mais j'ai pu constater que la maladie était toujours là après. Manu Leroy est devenu CEO ad interim, et de nouveau, pas d'accès à son contrat, mais bonus maximum". C'était la goutte d'eau pour Paul Van Den Bulck, qui a également été visé par de fausses accusations le concernant.

De fausses accusations envers Paul Van Den Bulck

"On m'a d'abord accusé de "m'être attribué une voiture de société". Alors que c'est en réalité un contrat de sponsoring avec BMW, signé bien avant mon arrivée, qui convient que tous les membres de l'Union Belge en reçoivent. Puis, ces accusations de "comportement intimidant" envers une employée... Aucune plainte n'a été déposée contre moi", explique-t-il. "Je suis président et j'ai exigé, comme mes fonctions me le permettaient, d'obtenir un document que la responsable juridique déjà mentionnée a refusé. Elle était mon employée et je le lui ai donc réclamé. Aucune plainte n'a été déposée, et je le regrette car cela aurait permis d'amener le dossier sur le plan juridique et je n'attendais que cela", sourit Paul Van Den Bulck.

L'ex-président de l'URBSFA a donc fini par démissionner pour préserver son intégrité et son indépendance. "Beaucoup de personnes sont prêtes à toutes les compromissions juste pour rester dans le monde du football. J'ai une carrière, je suis respecté, je suis avocat... J'ai refusé de jouer à ce genre de jeu. Des choses se décidaient en dehors des salles de réunion et face à ça, je ne pouvais rien faire". 

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