Coupe du Monde 2022 : l'Angleterre veut vaincre la malédiction des tirs au but
Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!
La perspective des matchs à élimination directe fait renaître de vieux démons chez les Three Lions.
"J'étais surpris que le coach me choisisse. Je ne m'étais jamais entraîné et je n'en avais tiré qu'un jusqu'ici dans ma vie. Et je l'avais manqué". Ces mots, ce sont ceux de Garteh Southgate à l'heure de son échec du point de penalty à l'occasion de la séance de tirs au but entre l'Angleterre et l'Allemagne à Wembley, en demi-finale de l'Euro 1996. Depuis, les Three Lions sont allés de désillusion en désillusion dans cet exercice aux allures de mort subite : entre le traumatisme de Southgate et 2012, ils ont été éliminés de cette manière par l'Argentine, le Portugal (deux fois) et l'Italie (déjà).
La nomination de l'ancien défenseur de Crystal Palace et Aston Villa à la tête de l'équipe semblait une bonne chose pour conjurer la malédiction. Après tout, qui de mieux que quelqu'un qui a souffert de ce mal pour comprendre au mieux ce qui se trême dans la tête des joueurs au moment fatidique et tenter de les aider ?
La première réponse apportée par l'équipe s'est même avérée positive avec le huitième de finale de la Coupe du Monde 2018 remporté aux tirs au but face à la Colombie. Au cours de cette séance, le seul échec de Jordan Henderson a vite été compensé par un arrêt de Pickford et par un loupé colombien.
Pieds de plomb et pression grandissante
Mais la confiance s'ébranlait pour de bon en 2021, à l'occasion de la finale de l'Euro face à l'Italie. Une fois de plus, les même cauchemars ressurgissaient : dans un Wembley au bord de la crise cardiaque, c'est Bukayo Saka, inscrit comme cinquième tireur malgré l'absence de penalty tiré dans sa carrière, qui s'est heurté à Donnarumma et a plongé le pays en pleine dépression.
Un désaveu total pour le sélectionneur puisqu'outre Saka, Jadon Sancho et Marcus Rashford, montés à la dernière minute en prévision des tirs au but, ont également échoué aux onze mètres. En quelques minutes, tout le crédit et la relative confiance revenue depuis 2018 se sont envolés.
Tous les exercices proposés par Southgate ont été balayés par le constat implacable qu'on ne pouvait pas recréer les conditions de pression liées à des tirs au but à Wembley en finale de l'Euro. Les parties de golf où les joueurs devaient se crier dessus pour maintenir leur concentration et autres jeux du même type ont eu beau exercer la résistance mentale du noyau, elle se sera avérée insuffisante face à la roublardise italienne.
La pression sera grande
Avec ces échecs à répétition, les Three Lions arrivent au Qatar avec un background émotionnel assez lourd avant-même le début de la compétition. C'est sans doute pour cette raison que Southgate n'a que très peu abordé le travail effectué pour les tirs au but. La pression sur les joueurs est suffisament grande que pour continuer à en créer. C'est que chaque nouvelle polémique ne fera qu'amplifier le bruit de fond au moment de quitter ses partenaires au milieu de terrain pour s'avancer seul jusqu'au point de penalty.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot