Anderlecht, plus jamais les derniers ? Ces 12 défaites que le RSCA veut enfin pouvoir oublier

Anderlecht, plus jamais les derniers ? Ces 12 défaites que le RSCA veut enfin pouvoir oublier
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Le RSC Anderlecht n'est plus seul sur le "toit" de l'Europe : l'OM a rejoint les Mauves ce mardi en s'inclinant contre Porto. Douze défaites consécutives qu'Anderlecht va peut-être enfin pouvoir oublier.

12 décembre 2003, Munich : là où tout a commencé 

Les "douze travaux" d'Anderlecht commencent en décembre 2003 : le RSCA ponctue une campagne somme toute réussie dans un groupe compliqué (Lyon, Celtic, Bayern) par un déplacement à Munich. Les Mauves comptent 7 points et peuvent rêver. Ils ne seront pas ridicules, loin de là, et il fallait même un exploit d'Oliver Kahn devant Oleg Iachtchouk pour empêcher l'égalisation. Une sortie honorable qui ne laissait pas augurer de ce qui suivrait ... 

Septembre 2004 : Groupe difficile, débuts difficiles 

On sait dès le tirage que le RSCA n'aura pas la belle vie dans un groupe relevé, comprenant le FC Valence, l'Inter Milan et le Werder Brême. Dès le premier match, en déplacement le 14 septembre 2004, Anderlecht s'incline logiquement chez le champion d'Espagne (2-0). Défaite toute aussi logique deux semaines plus tard face à un Inter Milan porté par son génie brésilien Adriano (ci-dessous au duel avec Vincent Kompany), passeur et buteur (1-3). 

Octobre - novembre 2004 : Les mauvais souvenirs de Brême

Après un 0/6 pour débuter, il faut se reprendre face au Werder Brême, probablement l'adversaire le plus accessible du groupe sur papier ; celui-ci ne sera pas plus clément avec les Mauves puisque la double confrontation avec les Allemands se solde par deux défaites. D'abord à domicile, lorsqu'un RSCA pas inférieur au Werder doit s'incliner sur un doublé d'Ivan Klasnic, après avoir vu Christian Wilhelmsson ouvrir le score sur un service de Kompany (1-2). 

Ensuite, et de manière plus anecdotique au vu du 0/9 précédent, à Brême où Anderlecht prend carrément l'eau et encaisse 5 buts, comme en écho de l'une des pires défaites de l'histoire du club (de 0-3 à 5-3, en 1993). Ivan Klasnic claque un triplé, Miroslav Klose son petit but et le RSCA peut dire adieu aux espoirs qu'il lui restait vaguement (5-1). 

Valence et l'Inter pas plus cléments 

On se dit que sauver l'honneur devient la moindre des choses pour Anderlecht, qui n'a pour habitude de finir ses saisons européennes sans le moindre point - ce serait même une première. Mais Valence vient le 24 novembre 2004 au Parc Astrid pour se qualifier, et l'égalisation de Wilhelmsson ne suffira pas pour prendre un petit point. Marco Di Vaio fait 1-2 ... et 0/15. 

Sans surprise, le déplacement au Stade Giuseppe Meazza ne se passe pas différemment du match à domicile face à l'Inter : les Nerazzurri sont plus forts et cette fois, en lieu et place d'Adriano, c'est Obafemi Martins qui martyrise une équipe d'Anderlecht bis, s'offrant un doublé après l'ouverture du score de Cruz. Le 0/18 est acté. Et le calvaire pas encore terminé en Europe : nous en sommes là à 7 défaites consécutives ! 

Un nouveau tirage infernal en 2005 

Le 13 septembre 2005, Anderlecht, vice-champion d'Europe, lance sa campagne après s'être hissé en poules via le dernier tour qualificatif - le moment pour nous de rappeler que cette série de défaites ne prend pas en compte les tours préliminaires de Ligue des Champions, auquel cas les Mauves avaient déjà battu Benfica en 2004 (3-0) pour atteindre les poules. 

En cette saison 2005-2006, cependant, Anderlecht n'est pas verni au tirage : Chelsea, Liverpool et le Bétis Séville, rien que ça. Pour son entrée en lice à Stamford Bridge, le RSCA n'est pas ridicule, mais s'incline (1-0, but de Lampard à la 19e) dans un match que ne disputent ni Baseggio, ni Zetterberg, ni Wilhelmsson (monté au jeu) ; il y avait mieux à faire, mais Vercauteren n'y croyait pas vraiment. On revoit cependant avec amusement les images d'un tout jeune Roland Juhasz faisant ses débuts face à Didier Drogba (ci-dessous) ... 

Même frustration à domicile deux semaines plus tard, le 28 septembre 2005, mais sans que Franky Vercauteren laisse cette fois ses atouts offensifs de côté : Baseggio, Zetterberg, Jestrovic étaient bien là, ce dernier touchant même la latte tôt dans le match. Pas de Kompany, comme à Chelsea, touché au dos. Et un Bétis Séville qui rentre en Andalousie avec les trois points grâce à Ricardo Oliveira (0-1) ... 

Neuf défaites d'affilée, et trois matchs face aux ogres anglais à venir : c'est déjà (très) compromis pour les Mauves et si vous n'êtes pas trop mauvais en maths, vous aurez compris que le compte sera bon assez vite pour les 12 défaites consécutives. 

Le chemin de croix touche à son terme 

La réception de Liverpool devrait être un match de gala, mais l'heure n'est pas à la fête pour un Anderlecht qui veut surtout éviter le ridicule d'une dixième défaite d'affilée en C1. Spoiler : c'est loupé, et c'est Djibril Cissé qui jouera cette fois les trouble-fêtes en inscrivant le seul but du match le 19 octobre 2005. 

Face au champion d'Europe en titre, Anderlecht n'avait alors pas été dominé ; ce sera différent à Anfield quelques semaines plus tard, le 1er novembre 2005. Les Mauves ne peuvent faire mieux qu'une lourde défaite 3-0, et finissent la rencontre à 10 après l'expulsion de Jestrovic. 

Dernier match à domicile, le 23 novembre 2005, réception de Chelsea : face au futur champion d'Angleterre, Anderlecht prend l'eau dès le premier quart d'heure via Crespo et Carvalho (8e, 15e, 0-2). Impossible de revenir dans le match face à une équipe coachée par le Mourinho de la grande époque, et voilà la 12e défaite consécutive concédée : un record qui tiendra 15 ans - et qui, ne l'oublions pas, n'a pas encore été battu, seulement égalé par Marseille. 

6 décembre 2005 : La délivrance à Séville 

Après une campagne blanche en 2004, Anderlecht n'a cependant plus qu'un objectif : éviter de "réussir" l'impensable, à savoir terminer sans prendre le moindre point pour une deuxième saison européenne consécutive. Il était absent pour les premiers matchs de la campagne, mais Vincent Kompany sera l'homme de la situation au Bétis Séville le 6 décembre : le Soulier d'Or en titre offre la victoire aux Mauves (0-1). Une première victoire depuis tout juste moins de 2 ans en Ligue des Champions.

La série de défaites à domicile, quant à elle, s'arrêtera au début de la saison suivante : le 13 septembre 2006, Anderlecht reçoit le LOSC et concède le partage (1-1). Lors de sa campagne de Ligue des Champions 2006, le club bruxellois ne gagnera cependant aucun match. La crise ne sera véritablement terminée qu'en 2007-2008, quand le RSCA atteindra les 8es de finale de la Coupe de l'UEFA ...

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