Kemar Roofe - Felipe Avenatti, même combat lors du Clasico

Le Clasico a été décevant sur un point, commun aux deux camps : la production offensive. Du côté du RSC Anderlecht, parce que les Mauves n'ont que trop peu créé le danger (Arnaud Bodart n'a pas eu un seul arrêt à effectuer) ; du côté du Standard, parce que les Rouches ont terriblement manqué d'efficacité. "Hendrik Van Crombrugge a été énorme, mais à un moment, ce genre d'occasions doit finir au fond d'une manière ou d'une autre", pointait d'ailleurs Michel Preud'homme après la rencontre. 

Des buteurs à ne pas blâmer 

Point commun également : les deux titulaires en attaque ont tous deux déçu et ont eu droit à leur lot de critiques. Kemar Roofe pour ne pas parvenir à participer au jeu, à se libérer du marquage, à gagner ses duels - même si l'Anglais a finalement inscrit son sixième but de la saison. Felipe Avenatti pour son manque d'efficacité et de précision dans les derniers gestes. 

Si tous deux auraient clairement pu mieux faire, ils ne sont pourtant pas à blâmer tant ils étaient dans le même bateau dimanche : seuls devant, dans un rôle difficile. Pour diverses raisons : Avenatti parce que son style de jeu est celui d'un pivot et pas celui d'un buteur pur, Roofe parce qu'il ne peut rien faire entre les deux "tours" qui forment habituellement la défense centrale des clubs belges. Ce n'est pas la première fois que le buteur du RSCA peine à peser sur les défenses et ce n'est pas pour rien si Anderlecht se cherche un attaquant supplémentaire.

L'ironie est qu'une ... association entre Roofe et Avenatti pour l'un ou l'autre des camps aurait probablement fait des étincelles. Le jeu de tête, la conservation de balle et la présence de Felipe Avenatti, la capacité de Roofe à combiner et prendre la profondeur ainsi que son efficacité devant le but : il manquait chez l'un ce qu'on pouvait trouver chez l'autre à Sclessin ...