Interview L'arbitrage belge veut "retrouver la confiance" après une période compliquée
Photo: © photonews
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Bertrand Layec, directeur technique de l'arbitrage belge, est conscient des défis qui attendent les hommes en noir dans notre pays.
Mr Layec, êtes-vous d'accord pour dire que l'arbitrage belge a besoin d'un coup de boost ?
"Nous devons en effet retrouver la confiance. Celle de l'étranger en notre arbitrage, mais aussi celle des arbitres eux-mêmes. Je peux bien imaginer qu'il y a eu des doutes au sujet de l'objectivité des arbitres après ce qui a été révélé, cela m'a choqué également ; maintenant, on veut convaincre tout le monde que nos arbitres sont objectifs et prennent les bonnes décisions".
Un arbitre correct à 100% est bien sûr une utopie...
"Naturellement. Nos arbitres sont prêts pour la saison à venir, mais c'est comme une équipe de football : Anderlecht, Bruges, Genk, aucune n'est prête à 100%. Les premiers coups de sifflet seront tout aussi importants que les premières passes d'une équipe en rodage".
"Tuurlijk. Onze refs zijn klaar voor het seizoen, maar dit is zoals een voetbalploeg. Anderlecht, Brugge, Genk... die zijn ook nog niet 100 procent klaar op dit moment. Maar de eerste fluitsignalen zijn wel even belangrijk als de eerste passes van een ploeg."
Vous avez notamment fortement insisté sur l'autorité que doit incarner l'arbitre.
"Un arbitre doit être un manager sur le terrain. C'est comme une entreprise, on doit y faire respecter les ordres. Il faut pouvoir gérer les bons et les mauvais moments. Le football belge a besoin d'une image positive et nous voulons que tous les acteurs y travaillent ; c'est important que les joueurs, les coachs et les arbitres se montrent du respect".
La semaine prochaine, vous allez rencontrer les clubs. Allez-vous demander plus de respect pour les référés ?
"Je veux construire un meilleur lien avec les clubs. Nos arbitres rencontreront les clubs eux-mêmes durant la saison ; j'ai amené ça en France également. Ils doivent être au courant des problèmes des clubs, des joueurs ... Mais les clubs doivent aussi apprendre à connaître les arbitres. La communication doit s'améliorer, il faut créer des liens. Cela rendra les choses plus faciles durant les rencontres. Il y aura encore des critiques et il faudra les accepter comme des hommes".
La VAR subit énormément de critiques.
"Il y avait en effet trop d'interventions, pas toujours justes. Nous avons enlevé tous les arbitres non-actifs des camionnettes ; il est essentiel que seuls des arbitres actifs soient assistants vidéos. Le but, c'est que le VAR n'ait même pas à intervenir ; nous voulons que l'arbitre de terrain fasse son travail ! Mais c'est humain, on ne peut pas tout voir. Un "hands", ça va parfois trop vite pour être vu. Il faut les images".
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