L'énigme Morioka

La définition du mot énigme résume bien la situation de Morioka à Anderlecht: "Chose difficile à comprendre, à expliquer, à connaître." En effet, la situation de Morioka est difficile à décrypter. Essayons quand même.

Peu impliqué et en retard physiquement durant l'été, Morioka a dû attendre le 17 août pour disputer ses premières minutes (13 contre Mouscron). Pourtant, le Japonais avait été précieux lors des six mois qui ont suivi son arrivée à Bruxelles (janvier 2018). Même s'il n'était pas très impliqué dans le jeu, il était décisif. La preuve en chiffres: 6 buts et 4 assists en 16 apparitions. 

Cette saison, c'est totalement différent. Après ses premières minutes contre Mouscron, il fait un séjour en tribunes (3 matches) avant d'être aligné d'entrée face au Standard. Morioka réalise un bon match et amène du liant dans le jeu anderlechtois. 

Cependant, l'ancien Waeslandien est à nouveau écarté et pour bien plus longtemps. Après le Clasico du 23 septembre, il n'y a plus de trace de Morioka (si ce n'est cette minute contre Zagreb le 4 octobre) avant sa titularisation contre Trnava en Europa League le 29 novembre. Soit presque deux mois sans jouer. 

Lors de cette rencontre européenne, le Japonais est décevant et on pense alors que son destin est scellé et qu'il ne portera plus le maillot anderlechtois avant de quitter le club en janvier. 

Mais à la surprise générale, il apparaît dans le onze de Vanhaezebrouck pour la réception de Charleroi dimanche dernier. Morioka est, à priori, préféré à Bakkali. Ce dernier a été écarté car il ne serait pas assez impliqué aux entraînements selon son coach. Morioka, lui, fait le travail apparemment. Mais en match, le Japonais a tendance à enerver le public bruxellois. 

Nonchalance

S'il a parfois cet éclair de génie en trouvant une passe lumineuse dans la défense adverse, Morioka est trop nonchalant. C'est peut-être son style, mais il n'a pas l'air de s'arracher et de mouiller le maillot comme il devrait le faire. 

Et ce défaut pourrait lui coûter cher. En effet, le Japonais n'est plus vraiment dans les plans de Vanhaezebrouck, mais il pourrait toujours faire office de remplaçant (en lieu et place de Musona). Pour cela, il va devoir prouver qu'il peut apporter quelque chose à Anderlecht. Ce qu'il n'a pas encore réussi à faire depuis le début de la saison. Et il ne lui reste pas beaucoup de temps.