Charleroi, Mehdi Bayat et la Coupe : une succession de déceptions

Maudit Genk 

C'était pourtant presque écrit : le Racing Genk en Coupe de Belgique, ça ne réussit pas au Sporting Charleroi. L'histoire remonte à 2015, déjà en huitièmes de finale et d'une manière cruelle : alors que l'épreuve était encore en aller-retour dès ce stade, les Zèbres sont éliminés aux tirs au but. En 2016, il faudra des prolongations pour que les mêmes limbourgeois sortent Charleroi. 

Cette élimination, la troisième, des oeuvres du Racing en fait donc officiellement la némésis de Mehdi Bayat en Coupe depuis son arrivée à la tête du Sporting. Autre adversaire peu apprécié du Sporting récent : Zulte Waregem, qui avait sorti les Zèbres deux fois d'affilée en 2012 et 2013. 

Un seul exploit 

Depuis trois ans, Charleroi n'est pas verni au tirage, enchaînant les rencontres face aux "gros" du championnat. Mais en 2016 a eu lieu la première - et jusqu'ici seule - grosse prestation carolo depuis que le club a annoncé ses ambitions : une qualification au bout du suspens face à Anderlecht (2-2, 2-2 et tirs au but). 

Depuis, par trois fois, les Zèbres ont eu en face d'eux un ténor ; par trois fois, ils ont paru un peu trop courts. Un point, surtout, a souligné cruellement l'écart entre Charleroi et Genk ce mercredi : les joueurs alignés par Philippe Clément n'étaient pas les titulaires habituels et ont pourtant impressionné. "Si c'est ça leur équipe B, je veux bien quelques uns des joueurs de l'équipe B de Genk", ironisait Mehdi Bayat ; il pointe là une nécessité future pour Charleroi, celle de progresser encore avant de pouvoir se battre sur plusieurs fronts. 

D'ici là, on l'a compris : l'administrateur-délégué du Sporting avancera à visage un peu plus masqué. De là à croire qu'il ne "veut plus gagner la Coupe de Belgique", il faudrait évidemment être naïf...