Venanzi : "J'ai tenu à faire une facture à Bayat, fort heureusement"

Le club principautaire a fait l'objet d'une perquisition au début du scandale du football belge. Les Liégeois ont fourni les documents demandés, désireux d'aider la Justice au mieux dans cette enquête de grande ampleur. Dans un entretien accordé à Het Nieuwsblad, le président Bruno Venanzi a été questionné sur ses relations avec les agents impliqués dans cette Opération zéro.

Notamment Mogi Bayat. "Il a en effet lu le contrat de Michel Preud'homme, à la demande de Michel. Il voulait le faire gratuitement. Mais ça, je ne voulais pas. J'ai donc payé Bayat, et une facture a été réalisée. Heureusement. Si je ne l'avais pas fait, on ne m'aurait pas cru en raison des circonstances actuelles."

Les agents mettent la pression sur les dirigeants

Veljkovic a aussi traité avec le Standard. "Avec lui, on a négocié les contrats de Kosanovic, Mladenovic et l'entraîneur Jankovic. J'essaye de considérer tous les agents de la même manière. J'ai rencontré tous les grands agents : Jorge Mendes, Pini Zahavi, ... J'ai vite compris comment ils travaillent. Ils mettent la pression sur les dirigeants de clubs. Ils veulent réaliser le plus de transferts possibles. C'est à nous, dirigeants, de garder cela sous contrôle."

Quid des factures? “Nous savions que l'argent était pour l'étranger. Les factures venaient de Serbie, ou de Chypre. Mais on a toujours réalisé les fiches fiscales, et on a tout rentré à la Pro League. Pour savoir ce qu'a fait Veljkovic de l'argent, il faut regarder les fiches. S'il y 800.000 euros chez quelqu'un, c'est étrange. Car si tu vas à la banque et tu demandes de retirer 2.000€ en cash, on te regarde déjà bizarrement."

Pas plus de trois joueurs d'un même agent par équipe

Les agents peuvent tout de même rendre de bons services aux clubs. "Regardez Ndongala. Il a peu joué ici et a été vendu au même prix que nous l'avons acheté. Grâce à Mogi Bayat. Mais je suis d'accord que les agents de joueurs ne peuvent servir d'intermédiaires pour les transferts entre clubs. Il ne faut pas plus de trois joueurs d'un même agent dans une équipe. Et que le coach ne doit pas avoir le même agent que ses joueurs, c'est une bonne chose."

"La crise est le moment idéal pour réformer le système. Les clubs ne doivent plus payer les agents. Nous avons déjà connu des cas où l'agent disait durant les négociations que le joueur gagnait déjà assez, mais qu'il voulait une plus grosse commission. Certains gagnent aussi une commission sur la revente. Ça devrait revenir aussi aux joueurs, mais ils ne sont pas toujours au courant."

Bruno Venanzi était déjà passé à l'action pour changer cela, en envoyant une lettre à l'UEFA et à la FIFA. "On a demandé à ce que la situation soit régularisée, nous voulions que les joueurs paient la commission des agents, ou au moins qu'ils soient au courant de ce que l'agent gagne sur leur transfert. Mais l'UEFA veut rester sur ses positions et rester silencieux."