Charleroi tient son douze sur douze

Belle ironie du sort qui veut que l'adversaire de Charleroi pour ce quatrième match de la saison soit... le Racing Genk, soit le nouveau club de Clinton Mata. Le latéral belgo-angolais étant titularisé d'emblée, cela annonçait un beau match dans le match. Côté Zèbre et assez logiquement, le onze vainqueur d'Anderlecht était aligné par Felice Mazzù.

Des Zèbres en confiance

Alors que la pression est clairement sur un Genk qui veut jouer les premiers rôles en championnat, Charleroi évolue sans pression à la Luminus Arena et cela se sentira, notamment dans le chef d'Amara Baby, très en jambes face à son ancien coéquipier Mata. Seule ombre au tableau: l'absence d'efficacité, vieux démon qui va revenir hanter un David Pollet peu en réussite.

Mata, de son côté, ne paraît pas perturbé par ce match face à ses anciennes couleurs mais vivra une première période frustrante, les Zèbres étouffant leur adversaire par leur pressing et se procurant longtemps les meilleures occasions. Pollet manquera toutefois à deux reprises le coche et la mi-temps sera sifflée après que Genk ait relevé notoirement la tête, via entre autres un lob vicieux de Thomas Buffel suite à une sortie manquée de Penneteau.

Au meilleur moment

De retour des vestiaires, le Racing Genk semble conscient qu'il faut changer les choses et passe la deuxième. Samatta, Buffel puis Schrijvers inquiètent Penneteau et le scénario du match semble changer... jusqu'à l'ouverture du score au meilleur moment pour le Sporting: une longue touche de Rezaei est déviée par Dessoleil et Berge au fond des filets de Vukovic (0-1, 58').

Marquer en plein temps fort adverse est la meilleure façon de lui mettre un coup sur la tête et Genk, fauché en plein élan, s'avérera effectivement déstabilisé, ne parvenant plus vraiment à inquiéter un Penneteau parfois brouillon dans ses sorties mais généralement efficace. Et même quand il se troue, comme devant Ingvartsen (70'), l'attaquant danois ne peut pas cadrer sa reprise. C'est d'ailleurs un constat terrible des deux côtés: la quasi-absence de frappes cadrées, le seul but ayant été marqué contre ses propres couleurs!

Douze sur douze

En fin de rencontre, toutefois, le cadre sera trouvé, et par les deux équipes, mais ce sera au tour de l'arbitre de s'en mêler: Cristian Benavente, monté au jeu à la place de Pollet, croit mettre Charleroi à l'abri mais se voit signalé hors-jeu à raison (81')... avant que Siebe Schrijvers se voie lui aussi refuser un but nettement plus valable (83'). C'en est trop pour les hommes d'Albert Stuivenberg qui n'arriveront plus à sortir la tête de l'eau. Charleroi tient son 12/12. Qui en rêvait côté carolo en début de saison? Probablement personne. Genk, sans démériter, stagne avec quatre points. De quoi faire relativiser le début de saison du Standard?