Monaco a lâché la Coupe: manque de respect ou bon calcul?

Si Paris avait disputé une demi-finale de Ligue des Champions, nul doute que l'équipe alignée aurait ressemblé à celle qui a foulé la pelouse du Stade de France hier. Il ne manquait aucune star dans le onze d'Unai Emery, qui est probablement conscient que la Coupe de France est l'occasion pour lui d'aller chercher un dernier titre dans une saison décevante.

Monaco, de son côté, l'a jouée à la Kevin De Bruyne : du côté du Rocher, c'était clair, la demi-finale de Coupe de France, fut-elle face au grand PSG, on s'en « battait les c*** ». Jugez plutôt : aux côtés de Valère Germain et Andrea Raggi, qui ont dû se sentir un peu seuls, Jardim avait aligné (...). Une équipe B, voire C, avec quelques joueurs n'ayant même jamais joué de match officiel pour Monaco (...). La chance, également, d'Adrien Bongiovanni, monté à l'heure de jeu.

Bien sûr, la sanction a été sans appel : 5-0 pour Paris, qui ira défier Angers en finale et probablement s'offrir le « petit doublé », Coupe de la Ligue / Coupe de France. Une claque qui n'a certainement fait plaisir à personne côté monégasque, mais qui était prévisible et, on l'imagine, prévue. Mais était-ce un mauvais calcul ?

On verra à l'autopsie...

Si Monaco, en feu cette saison, est en tête du championnat de France et ne craint pour ainsi dire personne, force est de constater que contre Paris, la machine est généralement restée enrayée (détailler résultats). Aligner l'équipe-type, c'était donc prendre un double risque : celui, évident, de fatiguer les cadres (voire de voir l'un d'entre eux se blesser) avant une double confrontation historique contre la Juventus. Et celui, plus insidieux, de prendre un coup au moral en étant éliminés malgré tout – ce qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur une fin de saison qui peut encore voir Monaco... tout perdre.

On peut évidemment, avec Marco Verratti, estimer que l'ASM a « manqué de respect » à la Coupe de France en alignant une équipe C, voire D; mais l'avenir prouvera si Jardim a eu tort... ou bien raison.