Gerd Müller, plus qu'un mythe

Par Julien Denoël

Si Messi et Ronaldo affolent les compteurs buts ces dernières années, un attaquant a symbolisé plus que tout autre le réalisme. Gerd Müller était une mitraillette. Ou plutôt un bombardier. Der Bomber, son surnom, c’était un physique et une classe folle.

Marquer, marquer et encore marquer

Bavarois pur et dur, Gerd Müller fait partie de la génération magnifique du Bayern des années 60 et 70 au même titre que des Franz Beckenbauer ou Sepp Maier. Ce Bayern qui était alors en D2 avant de remonter et tout écraser.

« Tout ce que le Bayern Munich a pu accomplir, c'est grâce à Gerd Müller et à ses buts », déclara un jour à la FIFA le Kaizer. Et c’est vrai qu’avec ses 633 buts en 667 rencontres pour les Bavarois, Müller était décisif à souhait.

Avec ses 633 buts en 667 rencontres pour le Bayern Munich, Müller était décisif à souhait

A titre d’exemple, ces deux meilleures saisons furent les 71-72 et 72-73. Lors de la première, le buteur planta 64 buts en 57 matchs et, lors de la seconde, 73 buts en 54 matchs. En deux ans, autant de but que certains attaquants sur l’ensemble de leur arrière.

Avec l’Allemagne de l’Ouest, Müller – lequel ne possède aucun lien de parenté avec Thomas Müller – n’était pas en reste. Appelé à défendre les couleurs de son pays à 62 reprises, il scora 68 fois.

Meilleur attaquant de l’histoire ?

Avec de telles stats, Gerd Müller est-il le meilleur attaquant que l’histoire ait connu ? Probablement. Du début à la fin de sa carrière, le Bavarois n’a jamais perdu sa finition. Etre un tueur devant, il savait ce que ça voulait dire.

Se souvenir de Gerd Müller, c’est se souvenir de ce que devrait toujours être un attaquant

A l’heure où on s’extasie devant un attaquant qui marque une petite dizaine de buts par an, se souvenir de Gerd Müller, c’est se souvenir de ce que devrait toujours être un attaquant. Son exemple devrait inspirer.

Et même si lui finira par l'oublier, nous, on y pensera toujours. Parce que les grands joueurs sont éternels. Vielen Dank Herr Müller !