Imaginons un championnat wallon...
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
Alors qu'on parle de plus en plus d'un hypothétique championnat catalan, nous nous sommes amusés à imaginer un championnat... wallon!
2025. La Wallonie, dans une Europe de plus en plus régionalisée, se décide à lancer son propre championnat, après des mois de réflexion. Des débats portant sur le nombre d'équipes, lesquelles choisir, conserver ou non les play-offs, et surtout si, oui ou non, il est crédible d'appeler son championnat Carapils Ligue - seul sponsor à s'être présenté - ont déjà causé bien des maux de tête à Marc Wilmots, ministre MR des Sports, qui regrette l'époque où choisir entre Kums et Defour était son principal souci.
Mais nous y voilà. La première saison, 2025-2026, peut commencer pour le championnat wallon. Et en ouverture, pour une première depuis bien longtemps en match officiel, un derby carolo: le Sporting reçoit l'Olympic. À 40 ans, Jérémy Perbet, qui entame sa dernière saison professionnelle, inscrit un doublé, ses 317e et 318e buts en Belgique depuis le début de sa carrière, pour une victoire propre du Sporting, 2-0. Felice Mazzu, en tribunes, apprécie le match de son club de coeur, mais doit bien vite rentrer chez lui: le lendemain, le Standard affronte le petit poucet de la ligue, les Géants Athois.
Un coup de pression d'Anelka, excité à l'idée de décrocher un ticket pour l'Europa en cas de titre, a en effet permis aux Athois d'être de la partie. Ses potes de quartier (Nico fait dans le social) en prendront tout de même 5 à Sclessin. Peut-être pas suffisant pour le public, qui doit encore avaler la nouvelle de la veille: Axel Witsel, 36 ans, a décidé de jouer sa dernière saison au Koweït. Le coup de foudre daterait, dit-on, d'un match amical disputé en 2015 avec les Diables.
Du côté athois, on s'emballe peu - il faut dire que le public ne suit plus trop, l'équipe A s'entraînant dans les Yvelines et se déplaçant en jet privé avec le boss.
Ellipse. Début mars 2026. Fin de la saison régulière. Les play-offs vont commencer. La formule a en effet été reconduite à la demande quasi-générale ("C'est quand même vachement pratique de pouvoir tâtonner six mois et être quand même champion", aurait déclaré Bruno V., participant aux discussions voulant garder l'anonymat). Le Sporting de Charleroi trône en tête du championnat régulier, porté par son buteur vieillissant mais prolifique et par son génial meneur de jeu, Rensenbrink Oubina. Le suivent l'Excelsior Mouscron et ses 18 nationalités, Eupen et ses champions du monde qataris, le Standard de Felice Mazzu, l'Olympic et Seraing. Old school.
Et tandis qu'en finale de la Coupe de Wallonie, la surprise Walhain voit sa victoire gâchée par une vague de cambriolages (5000 des 6000 habitants de la paisible bourgade brabançonne ayant fait le déplacement au stade national Di Rupo, érigé en hâte sur le site du Tondreau après l'indépendance), qu'en PO2 les Géants Athois se voient disqualifiés après qu'Anelka, reconverti entraîneur, ait traité la mère de l'arbitre à la mi-temps, c'est finalement le Standard qui émerge dans le rush final. Au courage, les Rouches dépassent un Sporting cramé, à l'image de Perbet, dont le compteur reste bloqué à 20 buts en saison régulière, aucun en play-offs.
L'équipe liégeoise, composée à 100% de jeunes du cru, fournira à Yannick Ferrera, le sélectionneur national, une bonne partie de son noyau pour les matchs de qualification à venir. Au programme? La Catalogne et... la Flandre d'Hein Vanhaezebrouck.
Et pendant ce temps, à la FIFA, Sepp Blatter, 89 ans, renforcé par l'éclatement de l'Europe en minuscules fédérations régionales, se cramponne à son siège. Ce texte est peut-être une fiction, mais ça, c'est presque envisageable...
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot