Le plan formation du ministre Collin

Alors que le football amateur vit des heures difficiles, le nouveau ministre wallon en charge des sports a décidé de mettre en place un plan pour les aider en axant les aides sur la formation des jeunes. Présent à Liège hier soir, Thomas Chatelle l'a encore rappelé : « La base, c'est l'essentiel. Sans les petits clubs amateurs, de nombreux joueurs n'auraient pas su connaitre le foot pro. Ce cas est le mien notamment. »

Du changement dans les aides

Pour venir en aide aux clubs, un budget de 1,5 millions d'euros a été dégagés. Tous les clubs, pro comme amateurs seront soutenus même si les montants réservés aux premiers cités ont été largement revu à la baisse. Ainsi, si un club de D1 pouvait espérer un subside de 150 000€ auparavant, celui-ci ne sera plus que de 45 000€. Désormais, des montants variables viendront compléter ces sommes fixes. Pour les clubs amateurs, seuls des montants variables sont prévus.

Pour recevoir ces aides, les clubs devront répondre à certains critères axés, comme on l'a dit, vers la formation des jeunes. Pelle-mele, on peut citer le nombre d'équipes de jeunes, les catégories, le nombre d'entraineurs diplômés, ou encore le nombre de jeunes arbitres. De plus, les clubs, jusqu'à la P2, devront mettre sur pied une ASBL indépendante de l'équipe première qui ne s'occupera que des jeunes, s'affilier à l'ACFF, faire la promotion de l'ADEPS, etc.

Mise en avant du fair-play

Thomas Chatelle l'a bien souligné, ce plan tient également à mettre le fair-play au centre des débats. Et pour cela, plusieurs choses sont prévues. D'une part, les clubs devront organiser en début de saison une réunion fair-play. « Le but est de réunir tous les acteurs du club (dirigeants, joueurs, entraineurs, parents) afin de définir le cadre fair-play, de mettre en place de manière commune un règlement d'ordre intérieur. »

Une autre action, qui sera mise en place sous forme de projet pilote, c'est "parent fair-play". L'idée est qu'un parent par équipe soit le garant du fair-play autour du terrain. « Il aura un rôle de démineur, explique Chatelle. Plus que l'arbitre, il connait les autres parents et par un petit mot, un petit geste, il aura plus facile pour calmer une situation. Mais attention, on ne lui demandera pas de régler un conflit ouvert ! » La saison prochaine, ce sont 25 clubs qui se prêteront à ce jeu pour en tester la faisabilité à plus grande échelle.