Jonathan Legear : "N'oubliez pas que j'ai été meilleur buteur de l'Europa League"

À Courtrai, Edgar Makanga

Dans la zone mixte du Guldensporenstadion, le médian offensif de 28 ans était sans aucun doute le joueur le plus demandé par la presse. Sans sourciller, le numéro 30 du Standard de Liège s'est exécuté à ses obligations médiatiques, en restant disponible durant près de vingt minutes pour les journalistes.

Davantage habitué à faire la une des journaux pour ses frasques extrasportives depuis quatre ans, Jonathan Legear s'est rappelé au bon souvenir de tous, en livrant la meilleure des réponses possibles, ballon au pied.

Je suis devenu un bosseur et non plus un sorteur"

"Sur le plan footballistique, je n'ai plus rien à prouver en Belgique", a expliqué l'ex-Anderlechtois qui, en montant au jeu à la 55e minute en remplacement de Ricardo Faty, a disputé ses premières minutes sous la vareuse d'un Standard qu'il avait rejoint en toute fin de mercato hivernal. "Je dois simplement montrer à tout le monde que j'ai fait amende honorable. J'ai commis des erreurs de jeunesse. Je dois répondre à mes détracteurs et leur prouver que je suis devenu un joueur sérieux, un bosseur et non plus un sorteur. "

"Mes qualités sont bien présentes, elles n'ont pas pu s'évaporer en quatre ans. J'ai de l'expérience, n'oubliez pas que j'ai été trois fois champion de Belgique (NdlR : 2006, 2007, 2010) et que j'ai été meilleur buteur de l'Europa League (avec 6 buts et 4 passes décisives lors de la saison 2009-2010, il ne fut pas le meilleur buteur mais bien joueur le plus efficace). Je compte également plus de 200 matches en D1."

Malgré l'ampleur de la défaite sur la pelouse du KV Courtrai (3-1), l'excellente montée au jeu de Jonathan Legear, ponctuée par un joli but, a redonné du tonus au secteur offensif liégeois. "J'ai évolué sur le côté gauche mais pour moi, ailier gauche ou ailier droit, c'est la même chose", confessait-il.

Si ses coéquipiers avaient affiché la même volonté et la même mentalité que Zona, le résultat de la rencontre aurait sans doute été différent.

"Quand le ballon ne veut pas rentrer, il faut continuer à travailler, à ne pas baisser les bras, à ne rien lâcher. Toute l'équipe doit relever la tête. Au courage, nous devons continuer à nous battre, un peu comme je l'ai fait depuis plusieurs semaines, afin de revenir au plus haut niveau. Le travail finit toujours pas payer", concluait Jonathan Legear qui, avec un tel discours, pourrait devenir l'un des leaders du vestiaire à Sclessin.