Humeur : Christ Bruno, le bourru sympa

L'Union St-Gilloise a cru bon de se séparer de son capitaine. Et moi qui croyait qu'un navire n'abandonnait jamais son capitaine. C'est l'inverse? Ah! Bon? J'ai rien dit.

Portrait de l'artiste

A Molenbeek, Christ se concentrait sur son travail. Pas du genre loquace. Jamais le mot de trop. Mais jamais non plus un match en-dessous. Pourtant, les entraineurs successifs l'ont baladé sur leurs échiquiers respectifs. Défenseur, médian, il répondait toujours présent, dans l'axe comme sur le flanc. Pas avec panache. Simplement avec rigueur. Et après le match, il affichait une moue bougonne, pas trop satisfait de son match, alors que souvent il avait été simplement irréprochable.

A l'Union, l'homme s'est assoupli. Christ Bruno s'est sociabilisé. Il découvrait soudain les après-matchs. Lui qui a quitté la D1 qu'il aurait probablement encore pu servir utilement pour rejoindre une D3. Quelle mouche l'avait donc piqué pouvait-on se demander si on ne le connaissait pas? Pourtant, la réponse était simple : le stade Joseph Marien était fait pour lui. La pierre y est authentique et si on la dit art-déco, c'est uniquement pour la façade.

Aujourd'hui, la direction de l'Union a décidé de se passer de lui. Pourquoi? Un clash avec Dante Brogno? Déjà dimanche, après la défaite de l'Union contre Ternat, Christ Bruno était sorti furibard du vestiaire, fonçant tête baissée pour s'enfourner dans sa voiture et repartir chez lui.

Il y a retrouvé sans doute ses chevaux, sa seconde passion. Un homme qui aime les chevaux sait ce que patience veut dire. Un homme qui aime les chevaux sait que l'hypocrisie ne fera jamais un bon foin. Un homme qui aime les chevaux sait qu'après une chute, il faut remonter tout de suite en selle.

C'est tout le mal qu'on lui souhaite. On est avec toi, l'ami.