La chronique de Dupk : Requiem pour la Royale Union St-Gilloise
Photo: © SC
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L'Union ne sourit plus, le chat du temps qui passe l'aurait-elle déchiquetée?
Coincidence ou non, l'ensemble du patrimoine du football belge se déglingue lentement et sûrement. Le Leopold (matricule 5) vivote en provinciale, maintenu artificiellement en vie par un président baxter. Au Nord du pays, l'Antwerp (matricule 1) croule, tousse, grabatise à l'envi au point qu'à côté la reine Fabiola parait une jeune pin-up décoiffante sortie de la Star Academy. Et au Sud, le Club de Liège (matricule 4) n'erre plus, en alzheimerien pathétique, que dans la campagne liègeoise, lachant de temps en temps un nostalgique "Rocourt" entre ses deux lèvres décharnées.
Et l'Union St-Gilloise, la grande Union, la magnifique Union, celle du splendide stade Joseph Marien crève, le mot "crever" n'étant même plus prononcé avec un truculent accent bruxellois, mais en un inquiétant italien. L'Unione crepa. Jacques Bastin, dernier survivant de la mythique Union 60, est mort en janvier 2009. Symboliquement à temps, c'est à dire juste avant que son club ne vende son âme.
Bossemans et Coppenole ont depuis longtemps plongé dans le canal et le canal les a noyés dans ses eaux grises dont les reflets colorent le ciel de la capitale bureaucratique de l'Europe.
Le stade Mariën dégage cependant encore une magie incroyable. Sa tribune vaut à elle seule les oeillades lascives de toutes les vamps réunies de l'histoire d'Hollywood. Dédale de couloirs étroits et mystérieux, antre poussiéreux mais à vitraux de légendes insurpassables, la tribune classée du parc Duden n'est plus désormais que la pierre tombale du vieux Bruxelles. Une étincelle, un cierge posé sur cet autel sportif aurait pourtant suffi à ressusciter ce dernier temple du football bruxellois. Hélas, ces dernières années toutes les mèches se révélèrent mouillées.
L'Unione crepa. Parce que comme les Aztèques qui crurent que des Dieux Blancs allaient débarquer de la mer, la direction du club au matricule 10 a vu "naivement" son salut dans le débarquement à Bruxelles d'aventuriers transalpins les poches et les propos pleins de verroteries mais aux visées particulièrement floues.. Acceptant un million d'euros pour vendre l'âme d'un club centenaire, la direction jaune et bleu se mord aujourd'hui les doigts malgré ses poignets liés dans le dos par son nouveau maquereau.
L'Unione crepa. Las, dans l'indifférence générale. A la façon de la seconde mort des Marolles. A la façon du viol de la gare du Luxembourg. A la façon de l'assassinat du quartier du Midi. L'argent est roi. Le reste n'est plus que sujets à caution. L'Union St-Gilloise est deux pieds sous terre. Presqu'en promotion. Mais elle râle encore (Le dernier râle?). Pas tout à fait morte. Pendant que les derniers supporters jaune et bleu invoquent désespérément Saint Gilles, le saint qu'on interpelle traditionnellement "contre la panique, le mal caduc, la folie ou les frayeurs nocturnes".
L'Union ne sourit plus. Moi non plus.
Et l'Union St-Gilloise, la grande Union, la magnifique Union, celle du splendide stade Joseph Marien crève, le mot "crever" n'étant même plus prononcé avec un truculent accent bruxellois, mais en un inquiétant italien. L'Unione crepa. Jacques Bastin, dernier survivant de la mythique Union 60, est mort en janvier 2009. Symboliquement à temps, c'est à dire juste avant que son club ne vende son âme.
Bossemans et Coppenole ont depuis longtemps plongé dans le canal et le canal les a noyés dans ses eaux grises dont les reflets colorent le ciel de la capitale bureaucratique de l'Europe.
Le stade Mariën dégage cependant encore une magie incroyable. Sa tribune vaut à elle seule les oeillades lascives de toutes les vamps réunies de l'histoire d'Hollywood. Dédale de couloirs étroits et mystérieux, antre poussiéreux mais à vitraux de légendes insurpassables, la tribune classée du parc Duden n'est plus désormais que la pierre tombale du vieux Bruxelles. Une étincelle, un cierge posé sur cet autel sportif aurait pourtant suffi à ressusciter ce dernier temple du football bruxellois. Hélas, ces dernières années toutes les mèches se révélèrent mouillées.
L'Unione crepa. Parce que comme les Aztèques qui crurent que des Dieux Blancs allaient débarquer de la mer, la direction du club au matricule 10 a vu "naivement" son salut dans le débarquement à Bruxelles d'aventuriers transalpins les poches et les propos pleins de verroteries mais aux visées particulièrement floues.. Acceptant un million d'euros pour vendre l'âme d'un club centenaire, la direction jaune et bleu se mord aujourd'hui les doigts malgré ses poignets liés dans le dos par son nouveau maquereau.
L'Unione crepa. Las, dans l'indifférence générale. A la façon de la seconde mort des Marolles. A la façon du viol de la gare du Luxembourg. A la façon de l'assassinat du quartier du Midi. L'argent est roi. Le reste n'est plus que sujets à caution. L'Union St-Gilloise est deux pieds sous terre. Presqu'en promotion. Mais elle râle encore (Le dernier râle?). Pas tout à fait morte. Pendant que les derniers supporters jaune et bleu invoquent désespérément Saint Gilles, le saint qu'on interpelle traditionnellement "contre la panique, le mal caduc, la folie ou les frayeurs nocturnes".
L'Union ne sourit plus. Moi non plus.
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