Interview Gerry Maréchal, l'infatigable arpenteur de flancs

Michele07 Pirard
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Gerry Maréchal, l'infatigable arpenteur de flancs
Photo: © SC

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Le joueur de Sprimont-Comblain s'est exprimé pour Walfoot sur ses débuts au Standard et son avenir.

Gerry Maréchal a fréquenté le noyau A du Standard sans jamais jouer la moindre minute. Il faut dire à sa décharge que l’entraîneur, Tomislav Ivic, le considérait comme un attaquant pur, et que les autres avants rouches de l’époque avaient noms Emile et Mbo M’Penza, Mornar ou Lukunku...

 

Quand, à l’aube de l’actuelle saison, Sprimont-Comblain prenait allègrement l’eau, deux joueurs tiraient leur épingle du jeu : Morad Andich et Gerry Maréchal. Les supporteurs découvraient alors seulement l’ancien sociétaire de Faymonville, mais les prestations de l’arrière gauche, modèle de régularité s’il en est, n’étaient certainement pas pour les surprendre. Sous la pluie, la neige ou le soleil, le numéro onze répond toujours présent, et si, contrairement à son habitude, il donne parfois, ces derniers temps, l’impression d’en garder sous la pédale, c’est en fait… qu’il en garde vraiment sous la pédale. Sa justification est on ne peut plus logique. « La fin de saison risque de s’avérer particulièrement lourde ; il convient donc de s’économiser en conséquence ». Pas si bête…

 

WF : Quels sont les principaux jalons de votre carrière dans les différentes équipes premières ?

J’ai été formé au FC Sérésien. Avec les Grégoire ou Wiggers, qui ont entre-temps fait leur trou en D1, nous étions issus d’une génération favorisée. Pour mon malheur, le club a été absorbé par le Standard alors que je n’étais encore que scolaire, sans quoi je pouvais peut-être espérer percer un jour parmi l’élite. 

Au Standard de l’époque, c’était beaucoup moins évident. J’ai néanmoins réussi à intégrer le noyau A, mais ça s’est arrêté là. Il faut dire que Tomislav Ivic me considérait comme un attaquant pur, et que mes concurrents avaient noms Emile et Mbo M’Penza, Mornar ou Lukunku… Dur ! Je faisais partie du contingent de gamins qui ont accompagné Christian Labarbe à Visé, alors en D2, pour une mission de sauvetage pour le moins ardue. Seuls les résultats auront manqué, car en dépit de notre maigre vécu footballistique à ce niveau, nous avons failli redresser une situation délicate : le talent était là. La saison suivante, j’ai vécu, à nouveau sur la base d’un prêt, une expérience enrichissante de l’autre côté de la frontière linguistique, à Tirlemont, également en D2. 

Ensuite, retour au Standard où l’on ne comptait absolument pas sur moi. Un an de perdu, coincé par mon contrat. Enfin, un rayon de soleil sous la forme d’un transfert à Eupen, toujours en D2, avec Christophe Verbeeren ou une vieille connaissance du Standard et de Visé, François Rouffignon. La première année fut fantastique, couronnée par un titre de vice-champion et une participation au tour final, où nous avons échoué de très peu. L’aventure en pays germanophone a duré quatre ans, au terme desquels j’ai atterri à Sprimont, pour les couleurs duquel je participe déjà à ma troisième campagne. En peu de temps, j’y ai déjà accumulé plusieurs expériences intéressantes, avec un titre de D3 manqué de peu, une participation au tour final pour la montée, une descente directe en promotion et, j’espère, une remontée dans quelques semaines…

 

WF : Vous y croyez vraiment ?

Bien sûr. Dommage ce début de saison manqué. Sans doute étions-nous toujours sous le coup de la précédente… Quand on est désigné favoris et qu’on assume ce titre, ça ne fait pas très sérieux de se retrouver accroché à la lanterne rouge après quatre journées. Mais en même temps, le fait d’être parvenus à surmonter un tel handicap doit nous galvaniser à l’approche de l’emballage final.

 

WF : Quel est votre meilleur souvenir sportif ?

Sans équivoque la participation au tour final de D2 avec Eupen : nous nous produisions devant des stades pleins et, pendant longtemps, avons pu rêver à gravir l’échelon suprême. La suite s’avéra moins drôle puisque nous nous sommes effondrés. Cet échec si près du but constitue d’ailleurs aussi mon pire souvenir sportif.

 

WF : Quelle est votre meilleure place, selon vous ?

Je suis par nature un joueur de flanc. Gauche ou droit, arrière ou avant, peu importe.

 

WF : Avant Sprimont, vous n’avez joué qu’en D2. Pourquoi ce pas en arrière ?

Pour plusieurs raisons. D’abord parce que monsieur Prégardien m’a témoigné sa confiance en m’offrant un emploi chez Sprimoglass, mais pas seulement. Mon choix a aussi été dicté par le fait que j’y retrouvais plusieurs amis – Christophe, François, Marc Chauveheid… - et que le club était vraiment ambitieux. J’avais sincèrement envie de faire partie du projet.

 

WF : Vous serez toujours là l’an prochain, alors ?

Sauf catastrophe, oui. De préférence en D3. Et j’espère encore jouer le plus longtemps possible.

 

WF : Qu’est-ce que vous foutez quand vous ne footez pas ?

Après le boulot et la vie de famille, il me reste peu de temps pour les loisirs. A l’ occasion, je pratique l’un ou l’autre sport, comme le tennis, mais je ne suis en revanche pas un adepte de la play station. Pour mes loisirs, ça risque de ne pas s’arranger, car mon épouse est enceinte. A partir du mois d’août, j’entre dans une nouvelle phase de ma vie (sourire).

 

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