Interview Les critiques envers Tedesco et le rôle de Kevin De Bruyne aux côtés du sélectionneur : "Si on bat la France, il sera le meilleur du Monde"

Loïc Woos
Loïc Woos depuis le château Monrepos, à Ludwigsburg
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Les critiques envers Tedesco et le rôle de Kevin De Bruyne aux côtés du sélectionneur : "Si on bat la France, il sera le meilleur du Monde"
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La Belgique n'aurait aucune chance contre la France ? Non catégorique pour Kevin De Bruyne. "Ce n'est rien d'autre qu'un match de football, n'est-ce pas ?"

Kevin, la France est-elle vraiment la favorite ?

"C'est clair, mais je pense que de notre côté, la pression est un peu moins forte maintenant que lors des trois matchs précédents. Au final, nous devrons être au top de notre niveau pour les battre."

Et l'entraîneur devra avoir un bon plan...

"Oui, et nous allons essayer de le suivre aussi bien que possible si nous voulons remporter ce match. Est-ce que l'entraîneur a toujours un bon plan ? Oui, la plupart du temps. Mais on ne peut pas tout prévoir. Vous pouvez aussi demander à Pep (Guardiola), ou à Thomas Schaaf, José Mourinho, Dieter Hecking (NDLR : ses anciens entraîneurs)... Tout le monde a un plan, mais ça ne se déroule pas toujours comme prévu. Il y aura des moments difficiles. Et au final, les autres équipes ont aussi un plan pour contrer ce que nous voulons faire. Ce n'est pas que nous faisons quelque chose de mal, ce sont peut-être eux qui font quelque chose de bien."

En Belgique, il y a beaucoup de critiques envers Domenico Tedesco. Est-ce que tu en entends parler aussi ?

"Je pense que la façon dont nous essayons de jouer est généralement positive. Beaucoup de changements ont eu lieu au sein de l'équipe. Et tout le monde a son propre avis. Tout le monde veut voir ce joueur ou ce joueur... Celui-ci devrait monter, celui-là devrait descendre... Il y aura toujours des critiques. Si nous battons la France, il sera le meilleur entraîneur du monde."

Pourquoi pouvons-nous penser que lundi sera au top ?

"Parce que c'est du football, n'est-ce pas... Dans le football, tout est possible. Au final, vous pouvez jouer le pire match en élimination directe et passer. Vous devrez traverser des moments difficiles. Et vous devrez vraiment tirer avantage des bons moments. La France est favorite, on ne peut pas l'ignorer, mais nous avons aussi des qualités pour faire mal à la France et nous devons nous en inspirer."

Tu l'as également souligné dans le cercle des joueurs après le match contre l'Ukraine.

"C'était juste quelque chose qui m'est venu à l'esprit à ce moment-là, dans cette situation. Peu importe ce qui se passe, nous avons une chance de battre la France. Et nous devons simplement le montrer. Sinon, nous pouvons déjà faire nos valises et rentrer chez nous."

Est-ce que tu participes aussi à la réflexion tactique avec le sélectionneur ?

"(catégorique) Non, non, non. S'il te plaît non. Ce n'est pas mon travail. J'ai déjà assez à faire. Je ne vais pas non plus donner des conseils à l'entraîneur. Il me demande parfois mon avis sur la façon dont je vois les choses, mais au final, ce n'est pas à moi de décider. Je pense aussi qu'il demande plus de conseils à Romelu."

Est-ce que 2018 ne te préoccupe vraiment plus ?

"C'était il y a six ans et nous avons fait un bon tournoi. C'est dommage que nous ne soyons pas allés en finale. Mais en tant que joueur de football, vous savez que vous gagnez où vous perdez et vous devez avancer. Vous ne pouvez pas rester fixé là-dessus."

Si nous sommes éliminés en huitièmes de finale... Le tournoi est-il un échec ?

"Non. Est-il réussi ? Probablement pas. Si vous faites un bon match et que vous êtes éliminé, vous pourrez le digérer avec le temps, mais pas sur le moment."

Lorsque tu regardes Kylian Mbappé, ressens-tu de l'admiration ? Où te dis-tu, c'est réellement un joueur exceptionnel ?

"Admiration, eh bien. J'apprécie les bons joueurs. Il est peut-être le meilleur joueur de sa génération. Mais j'ai déjà beaucoup joué contre Kylian. Je l'ai affronté dans des matchs contre la France, le PSG et Monaco quand il était très jeune. Vous appréciez les bons joueurs, mais une fois sur le terrain, vous essayez de ne pas y penser."

Tu es proche de Romelu. Est-ce que cela l'affecte d'avoir manqué des occasions ?

"C'est possible. Il a manqué ces occasions, mais je ne veux pas m'exprimer là-dessus. En tant qu'attaquant, vous voulez marquer deux fois à chaque match. Nous aurons aussi besoin de lui contre la France. Il est très important pour l'équipe. C'est pourquoi nous devons lui donner des impulsions positives. Et puis espérer qu'il fasse un grand match contre la France."

Si tu rates des occasions ou fais une mauvaise passe, analyses-tu cela plus tard ?

"Non, jamais ! Je ne regarde jamais un match en arrière. Je ne regarde pas vraiment en arrière, juste en avant. Je ne regarde pas non plus tant de matchs en direct."

Qu'aimerais-tu encore réaliser dans ta carrière ?

"Honnêtement ? Je n'en ai pas encore idée. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve. L'Arabie saoudite ou quelque chose comme ça peut-être, mais la question doit aussi se poser. Je veux bien sûr aussi discuter d'abord avec City. Mais je ne sais pas ce qui va se passer après cette saison."

Mais avec ton statut, tu peux quand même décider où tu veux aller, non ?

"J'ai vu tellement de joueurs qui étaient bons, mais une fois que vous n'avez plus de contrat, ça ne se passe pas toujours comme prévu. Nous verrons bien. Tout ira bien, mais je ne sais pas."

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