Selon Mircea Lucescu, le football doit rester "en dehors des conflits" : "Le sport doit s'unir"
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Le mythique entraîneur roumain s'est exprimé sur le conflit sévissant en Ukraine.
S'il y a bien un entraîneur qui peut s'exprimer sur le conflit russo-ukrainien, c'est bien Mircea Lucescu. L'entraîneur de 76 ans est en effet passé durant sa longue carrière dans des clubs des deux pays (au Shaktar Donetsk pendant 12 ans, de 2004 à 2016 ; et le Zénith Saint-Pétersbourg la saison suivante). Suite à l'invasion russe et le danger de rester en Ukraine, il a été forcé de quitter Kiev, où il entraînait le Dynamo. Et même s'il avait déjà connu la guerre, il ne se serait jamais attendu à une telle escalade et de tels évènements. " J'ai vécu la guerre en 2014, quand nous avons dû quitter Donetsk et nous ne sommes pas revenus depuis, deux ans à Kiev à jouer partout, mais jamais à la maison. Je pensais que c'était la fin de tout ça, mais maintenant ça...", s'est-il confié pour Rai Radio 1. "Après la nuit de l'attaque russe, nous sommes restés à Kiev trois jours. Puis, avec l'aide de l'UEFA et de la fédération moldave, tous les étrangers des différentes équipes d'Ukraine sont partis, en Roumanie puis dans leurs pays respectifs. Je suis maintenant à Bucarest, où nous essayons d'aider autant de personnes que possible."
Le conflit a également des conséquences sur le sport et le football, plus particulièrement celui russe qui voit ses équipes et athlètes être sanctionnés de toutes parts (avec dernièrement l'exclusion de la Coupe du Monde 2022) et dans toutes les disciplines. "Pour moi, le sport doit unir et ne devrait pas être impliqué, c'est comme la culture, quelque chose qui devrait rester en dehors des conflits."
"Je n'ai jamais pensé que quelque chose comme cela arriverait, les Ukrainiens et les Russes ont vécu ensemble comme des frères. Maintenant, le problème est entièrement politique, je ne sais pas comment cela va se terminer car les Ukrainiens sont un peuple fier. La guerre durera longtemps et il n'y aura pas de vainqueurs. On n'aurait pas dû en arriver là", regrette-t-il.
Son fils, Razvan, est lui aussi touché par la situation puisque le propriétaire du club où il entraîne, le PAOK - l'adversaire de La Gantoise en Conference League - est détenu par un oligarque russe. "C'est juste, on ne peut être que du côté de la vérité. Avec les moyens que nous avons, nous devons essayer d'aider, et il vit ce qui se passe avec un sentiment de grande participation."
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