Pour le Beerschot, c'est déjà l'heure du bilan

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Les Anversois sont assurés de jouer en D1B la saison prochaine. Retour sur une saison très compliquée du côté du Kiel.

Le Beerschot a fait ce qu'il a pu pour retarder l'échéance, mais cette fois-ci il n'y échappera plus. L'équipe est releguée mathématiquement en D1B après la défaite face à Gand conjuguée à la victoire de Seraing sur le Standard. Un exercice 2021-2022 qui se clotûrera donc par trois matchs sans enjeu pour les Rats, et qui mérite une analyse afin de déceler les étapes charnières de cette descente inexorable.

Après un nul encourageant face à Gand lors de la 2e journée, le Beerschot entame une série horrifique de 7 défaites entre début août et fin septembre. Le club encaisse sans arrêt et concède de lourds revers notamment face à Charleroi (5-2), Eupen (0-3) et l'Union (sur le même score). De plus, la chance n'est pas du côté des Rats, qui perdent sur des score serrés face au Standard (0-1) ou Bruges (3-2). 

Peter Maes est d'ores et déjà remercié à la mi-septembre. Un ingrédient presque indissociable à une saison de relégation.  Le nom du "sauveur" espéré est celui de Javier Torrente, qui n'arrivera pas en fin de compte à extirper le club de la dernière place du classement.

Avec deux points après 12 journées, la situation est déjà plus que critique. Un véritable mieux se fait néanmoins ressentir : le Beerschot en claque trois à Seraing, puis partage à Courtrai et bat Genk. Mais si cette série pour le moins inattendue fait du bien, ce n'est malheureusement qu'une courte éclaircie dans un ciel s'assombrissant ensuite de semaine en semaine...

Dans une série qui les voit perdre de justesse le derby d'Anvers (0-1 avec un but sorti de nulle part de Nainggolan, comme un symbole), le Beerschot enchaîne 4 défaites de rang avant de reçevoir le Sporting d'Anderlecht en guise de dernier match en 2021. Et là, toute la Belgique - du moins, la partie restante qui ne s'était pas encore rendue compte du niveau de jeu catastrophique du Beerschot - assiste à une très sérieuse déculottée et voit un Anderlecht encore un peu convalescent en claquer 7 en signe d'humiliation des joueurs de Torrente, qui plus est dans leur propre stade. Le découragement et la lassitude des Anversois et du gardien Mike Vanhamel en disait, déjà, très long. Deux tournants donc dans cette saison, avant que d'autres - défavorables, bien évidemment - n'arrivent peu de temps après. 

Le Beerschot ne se montre pas non plus très actif lors du mercato hivernal, pourtant une occasion de rectifier le tir. Caicedo retourne à Brighton, et malgré quelques belles choses montrées l'arrivée de Felipe Avenatti n'aura pas aidé le club à augmenter son efficacité derrière. Le prêt de Dante Rigo est aussi un indéniable échec. Au final, c'est le petit Sebaoui, arrivé des équipes de jeunes du Beerschot, qui est la seule pioche concluante d'une fenêtre de transferts où, rappelons-le, aucun élément défensif n'a été recruté. 

Jouer de malchance, toujours

Le club surprend en début 2022 et glane 3 points libérateurs face à OHL (3-1). Tout arrive, même Mauricio Lemos, à la rue quelques semaines avant face à Anderlecht, qui envoie un coup franc dévastateur dans la lucarne de Runarsson

Le Beerschot doit alors jouer LE match à gagner face à Seraing...et le perd. Les Sérésiens et les inévitables Mikautadze et Maziz profitent d'un adversaire bien trop inconstant ce soir-là et l'envoient paître à 10 points de leur place de barragiste. Le chrono est alors lancé pour le Beerschot, qui doit réaliser un véritable exploit "à la Dupraz" pour se sauver. Javier Torrente est remercié  - malgré un beau sursaut d'orgueil et un retard de 3 buts presque remonté à Malines.

Le  club "joue pour sa survie" sous Greg Vanderidt (comme le disait Karim Belhocine) en battant Courtrai grâce à des réalisations d'Avenatti et de Sebaoui

Deux rencontres enterrent définitivement le Beerschot avant le match perdu de ce week-end : celles contre Charleroi et contre l'Antwerp. Contre les Zèbres, la défense craque alors que le Beerschot mène 2-1 dans les dernières 20 minutes. Radic inscrit un csc, Zorgane réalise un exploit individuel et crucifie un Mike Vanhamel qui est ensuite fautif lors du match perdu contre le Standard (1-0) puis écarté du groupe alors qu'il en était le capitaine encore quelques semaines avant.

Et puis, il y a ce fameux derby contre l'Antwerp. Sebaoui déboule, dribble Butez qui l'accroche. Tout le monde dans le stade voit un penalty. Tout le monde, sauf Monsieur Nathan Verboomen qui verra d'ailleurs sa décision être infirmée par le Département d'arbitrage par après. Greg Vanderidt peut fulminer tant qu'il le veut  : il sait que ses hommes avaient le moyen d'aller chercher quelque chose indépendamment de cela et sont dorénavant presque définitivement condamnés. Ce qui s'est donc confirmé ce week-end. 

Au final, et même si le club s'accroche à un faible espoir de voir son match contre le Standard être gagné sur tapis vert, le Beerschot a occupé la place de lanterne rouge dès la 2e journée et ne l'a ensuite plus jamais quittée. Autant dire que cette relégation est logique. 

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