Francis Amuzu, la saison ou jamais pour exploser ?

Francis Amuzu, la saison ou jamais pour exploser ?
Photo: © photonews
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Le RSC Anderlecht continue de prolonger ses jeunes talents et parmi eux, un joueur décrié lors de la saison écoulée : Francis Amuzu, qui reçoit là un beau signe de confiance. Il va maintenant devoir s'en montrer digne.

In youth we trust : ce mot d'ordre n'est pas vain à Anderlecht, où la jeunesse est au centre du projet, mais n'est certainement pas un mantra creux non plus - les places sont chères au RSCA et avoir l'estampe "Neerpede" sur le dos n'est pas synonyme de prolongation de contrat ou de place dans le groupe sans conditions. Thierry Lutonda, envoyé en prêt avant même les rencontres de préparation, peut en témoigner. Une prolongation de bail est un vrai signe de confiance et Francis Amuzu peut, à ce titre (et à l'instar de Killian Sardella également prolongé un peu plus tôt), se réjouir.

Car la situation de l'ailier international espoirs a par moments paru incertaine : trop peu décisif, trop prévisible, irrégulier, imprécis dans le dernier geste - Amuzu n'a pas été épargné par les critiques, de la part des supporters, des observateurs mais aussi d'un coach qui n'a pas hésité à le laisser sur le banc, voire à le sortir de l'effectif fin 2019. Pas une minute de jeu en novembre pour Francis Amuzu, invité à hausser son niveau de jeu. 

Une fin de saison intéressante 

La sonnette d'alarme est même tirée quand, après deux matchs en décembre, Frank Vercauteren se prive à nouveau d'Amuzu pour les deux derniers matchs de l'année. La trêve hivernale doit être décisive pour le joueur, qui compte alors en tout et pour tout un assist en 12 rencontres sur la saison. 

Comme son homologue sur l'autre aile et ami proche Jérémy Doku, Francis Amuzu va alors enclencher la seconde en 2020, et particulièrement lors de la belle série de fin de saison : 3 buts et 2 assists en 8 matchs, dont une performance de choix face à l'AS Eupen lors de la goleada anderlechtoise (6-1). Titulaire, il ne souffre pas de la concurrence amenée par Marko Pjaca, dont on imaginait pourtant bien qu'il allait le supplanter. 

Résultat : plus personne n'évoque un départ qui était pourtant dans les tuyaux quelques mois plus tôt. On imagine que si un club avait déposé une fortune sur la table, le RSCA aurait réfléchi, mais les circonstances particulières ont vite écarté cette chimère, ce qui a amené le club ... à prolonger son joueur jusqu'en 2024 : pas un bail à court terme mais une vraie preuve de confiance ... et l'assurance que si Amuzu part, ce soit pour un montant coquet. 

L'exemple Acheampong 

Reste que Francis Amuzu se retrouve à l'aube d'une saison très importante. C'est le revers de la pièce du projet anderlechtois : chaque été amènera son lot de nouveaux talentueux jeunes depuis Neerpede, et les plus prometteurs de ces talents évoluent sur l'aile ; ce sont autant de talents prêts à détrôner les joueurs de l'équipe A au moindre signe de faiblesse. Une saison à 3 buts et 3 assists ne sera plus suffisante pour Francis Amuzu. 

Pour autant, le sympathique feu follet peut s'inspirer d'un exemple fort : celui d'un certain Frank Acheampong, au profil similaire. Le Ghanéen avait à l'époque cristallisé les critiques lors de ses premières saisons : d'une rapidité fulgurante mais imprécis dans le dernier geste, Acheampong s'était ensuite acclimaté pour devenir "Mister Europe", un joueur à la fois apprécié des fans et important pour le club. Sans nécessairement présenter des statistiques ahurissantes, il avait amélioré son impact sur le jeu - tout en haussant son niveau de jeu de manière impressionnante en Europa League. 

Pour ce dernier point, Amuzu devra encore attendre. Mais s'il reste sur sa lancée et continue à progresser en acceptant la critique, le Diablotin peut exploser. Il a toutes les cartes en main ... 

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