Anderlecht prend l'eau à Courtrai et semble loin de trouver la solution miracle
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Cette fois, ça semble grave : Anderlecht a pris l'avantage, mais a complètement perdu pied en seconde période face à un Courtrai nettement plus incisif devant.
À quel point Anderlecht a-t-il la pression ? Inutile de poser la question aux joueurs, ils se contenteraient de répondre qu'à Anderlecht, "on a toujours la pression", qu'il suffit "de continuer comme ça", que "ça va venir". Mais alors qu'un programme dantesque arrive, on se dit que ça ferait du bien à beaucoup de monde au RSCA si les Mauves pouvaient revenir de Courtrai avec les trois points.
Vincent Kompany le sait et adapte - encore - son noyau en conséquence : exit les inefficaces Doku et Amuzu, place sur les ailes à Verschaeren et à la nouvelle recrue Nacer Chadli. On attend du Diable Rouge de la précision dans le dernier geste et plus de danger dans les seize mètres ; ce sera le cas d'entrée de jeu. Placé à gauche et donc vite contraint de rentrer dans le jeu, il ne délivre pour ainsi dire aucun centre dangereux mais finira par être décisif en créant le décalage pour Vlap, qui sert lui-même un Samir Nasri au bon endroit (0-1, 26e).
Pour le reste, le tout est comparable à la semaine passée : Isaac Thelin, aligné en pointe, n'amène pas forcément l'impact qu'on attend d'un 9, prouvant que plutôt qu'un attaquant, ce qu'il faut à Anderlecht, c'est "L'attaquant". Mais ses appels libèrent des espaces, dont profitent trop peu Vlap et Nasri avant l'ouverture du score. Dans l'autre sens ? Presque rien, Courtrai se contentant d'espérer des exploits de Pelé Mboyo et Ocansey muselés par la paire Kompany-Sandler.
Trou d'air
Mais comme il y a quelques semaines face à Ostende, et alors qu'on croyait que le calme s'installait dans cette équipe, un fait de match va tout chambouler : un geste de Sandler jugé illicite par Mr Lambrechts dans le rectangle permet à Pelé Mboyo de faire 1-1 (53e). Résultat : Anderlecht disparaît quelques minutes des radars, le temps pour De Sart d'offrir un caviar à la tête d'Hervé Kagé (2-1, 56e).
Anderlecht s'ébroue, recommence à poser son jeu et est récompensé quand Nacer Chadli s'infiltre : replacé au back droit, le néo-Mauve vient de plus loin et cela semble lui permettre d'être plus percutant. Il est crocheté dans le rectangle et Vlap fait calmement 2-2 (66e). L'enthousiasme revient, Vlap, redevenu percutant, tente de forcer la décision mais rien n'y fait.
Et si le jus est revenu devant, le calme n'est pas là derrière : les espaces créés sont énormes et Courtrai, si peu dangereux en première période, s'y engouffre. Pelé Mboyo est trop facilement trouvé au second poteau et s'offre un doublé pour couronner une prestation complète (3-2, 73e), avant que Kristof D'Haene n'envoie une frappe de mule dans le plafond du but de Van Crombrugge (4-2, 79e).
La semaine passée, Anderlecht avait tout réussi, ne manquant que ses gestes de finition ; cette fois, en parvenant à être plus dangereux et percutant, les Mauves ont complètement oublié de fermer les écoutilles derrière. En changeant une fois de plus son onze à plusieurs postes clés, Kompany nous fait un aveu : il n'a pas encore trouvé la solution miracle et l'arrivée d'un Chadli déjà décisif n'est pas le seul ingrédient qu'il y manquait.
"À Anderlecht, on a toujours la pression" ; "Il faut continuer comme ça et ça va venir" ; on peut déjà imaginer quelques unes des réactions d'après-match. Sur le fond, elles n'ont rien de faux ; mais il faudra prendre des points avant que la pression devienne insupportable, car cet Anderlecht-là a aussi des problèmes sur le plan mental.
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