Harbaoui, l'homme de la situation à Charleroi?

Hamdi Harbaoui a beau être un flop à Anderlecht, le Tunisien n'a rien perdu de son aura, et pour cause: son échec est plus une affaire d'agent que de qualités footballistiques. L'ancien Taureau d'Or du championnat est toujours affûté et ne demande qu'une chose: le prouver et rebondir dans un club du subtop belge.

Charleroi, une vraie possibilité

Alors qu'Harbaoui était surtout cité à Lokeren, le changement d'entraîneur a aussi changé la donne et une arrivée à Charleroi, via l'omnipotent Mogi Bayat, est devenue une vraie possibilité. Le Sporting a connu ces dernières semaines un réel problème d'efficacité, David Pollet devant trop courir d'un bout à l'autre du terrain pour conserver sa lucidité dans les vingt derniers mètres.

L'association avec Chris Bédia face à Mouscron n'avait pas été plus efficace, les Zèbres l'emportant certes, mais sans qu'un de ses attaquants inscrive de but malgré le 4-4-2. Et derrière eux? Le vide. Depuis le départ de Perbet, Charleroi manque d'un profil spécifique: celui du tueur de sang-froid. Le Standard a Orlando Sa, Bruges a Vossen, Anderlecht a Teodorczyk, Zulte-Waregem a Leye - et Gand, donc, Perbet; au Pays Noir, on cherche encore l'homme capable de transformer une demi-occasion en but.

Cet homme, donc, pourrait bien être Hamdi Harbaoui. Celui-ci serait-il compatible avec David Pollet? Si le gabarit semblable des deux attaquants pourrait faire penser l'inverse, leur style est résolument différent. Sans comparer Pollet à Belfodil, soulignons que le Standard évolue (avec bonheur) avec aux avants-postes deux joueurs aux alentours du mètre 90. Voir deux tours occuper le front de l'attaque carolo n'aurait donc rien d'improbable... et reléguerait surtout sur le banc un Djamel Bakar qui peine décidément à apporter sa griffe au jeu carolo.

La force de Charleroi est longtemps venue des ailes. Celles-ci ont semblé en perte de vitesse ces dernières semaines, aux sens propre et figuré, et le manque de présence de Pollet, hyperactif, dans le rectangle, combiné à la présence de Bakar dans l'axe, a dénaturé le jeu vertical prôné par Felice Mazzu. Un casse-tête dont la clé pourrait bien être l'arrivée du buteur tunisien...