Rodrigo Beenkens dit non au foot
Photo: © SC
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Le préféré des amateurs de cyclisme et de foot, à cœur ouvert, fait son mea coupla.
L’affaire Lance Armstrong éclabousse le sport en général et pose les vraies questions de l’éthique autour de notre passion. »Non, le dopage n’est pas que l’apanage du cyclisme, mais aussi du foot ».
Rodrigo Beenkens ,outre ses excuses exprimées à la RTBF concernant le cyclisme, s’épanche dans les colonnes de Moustique sous la plume de Pierre Scheurette. Après le temps de la colère, l’heure est maintenant à la réflexion.
S’il estime nous avoir : » vendu des mensonges et de la tricherie, plutôt que du rêve », lors de ses retransmissions des courses cyclistes il en est tout autrement pour le ballon rond. Contrairement à la « Petite Reine », jamais il ne présentera ses excuses concernant le monde du football. Depuis de nombreuses années, il s’évertue à signaler aux téléspectateurs les scandales, dysfonctionnements, aberrations sportives, tricheries financières de l’Union belge, de la FIFA, des Sepp Blatter et autres Michel Platini…. Plus finement encore, notre grand amateur de jeux de mots, crée un nouveau lexique footballistique en parlant d’eux : « Déblat (t) érages, Platiniaiseries ». Rarement M. Beenkens attaque l’homme. Quand Blatter dit « il n’y a aucun produit capable de faire d’un mauvais joueur un bon », le sang latin du notre commentateur portugais revient à la surface : » c’est une ânerie sans nom ! »
Argumente en ces termes : » tout le monde sait qu’il existe des produits qui augmentent la vitesse de pointe, la réactivité, la détente verticale ». Heureusement nous voulons les vérités sur ces affaires. »Il faut changer l’ADN du sport ». Malheureusement certains détracteurs rentrent en lisse et rétorquent que : » le sport est le reflet de la société ». Déclarations qui énervent notre journaliste.
Comment susciter le marasme des téléspectateurs qu’en commentant autrement ? Il se remet en question en étant le plus honnête possible dans son travail.
Quelques exemples récents difficiles à digérer et expliquer aussi en âme et conscience aux footeux : soupçons de corruption pour l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar, la révélation par Europol de 380 matches truqués en Europe dont une bonne petite vingtaine rien qu’en Belgique.
Être commentateur et journaliste serait-ce devenir schizophrène ? On ne parlera pas ici de double personnalité, mais commenter un direct, derrière le micro, il y a un homme avec ses valeurs de journaliste professionnel et son enthousiasme naturel. »Si Hazard marque le but en finale de la Coupe du Monde, on ne peut se contenter de commenter — but de Hazard — à l’allemande. Le public veut que nous le fassions vibrer. En même temps, une autre partie du cerveau nous mets en garde : le match n’est) il pas vendu ? Il y a un clivage : comment mêler l’émotion et raison ? Voilà toute la difficulté ». L’autre est aussi de : « dire ce que l’on sait et dire ce que l’on croit savoir »
Son proche collègue, Laurent Bruwier RTBF, déclare que : » à sa place, je n’aurais pas agi de la sorte. Sinon celui qui écrit un article sur un match truqué, ou un homme politique malhonnête doit aussi s’excuser. Mais chacun réagit comme il l’entend sur le moment, Rodrigo estimait que c’était la bonne attitude à adopter ».
Notre passionné de sport dégoûté ? Il se donne un an et demi, soit la fin de la Coupe du Monde en 2014, temps de la réflexion. Le changement tant attendu pourrait lui procurer une énergie positive : » soit ce déballage se transforme en énergie positive, soit rien ne change et je ferai autre chose »
Espérons que d’ici là les choses auront bougé et que notre Rodrigo National reste en place.
Encore une raison de plus pour encourager la qualification de nos Diables Rouges au Brésil, pays où les ancêtres de Rodrigo ont exporté leur culture.
Sur un plan plus personnel, bonnes chances avec le White Star et le FC Saint Michel, il comprendra.
Obrigado…
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