Interview Grégory Sellier : "Je m'en veux"

Olivier Baute
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Grégory Sellier : "Je m'en veux"
Photo: © SC
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Le désormais ex-président du FC Bleid a répondu à nos questions. Il admet avoir fait des erreurs et vit à présent un cauchemar.

Wf : Vous avez remis votre démission mercredi. Pour quelles raisons ?

Je l'ai fait à à la demande du représentant des joueurs. Je ne supportais plus Lionel Charbonnier tandis que Sébastien Hamel m'a proféré des menaces physiques au téléphone, ce n'était plus tenable. J'ai fait beaucoup d'erreurs, j'aurais dû dire que cela risquait d'être difficile d'avoir le budget. Au lieu, je me suis accroché ... Et puis chaque jour, j'étais harcelé...

Aujourd'hui, j'ai démissionné. Mais, on m'appelle à minuit pour insulter ma maman ... ou me menacer ... c'est un cauchemar.
 

Wf : Vous attendiez-vous à tant de difficultés lors de la reprise du club ?

Je pensais que les anciens allaient faire en sorte de fédérer les gens avec nous au début, puisqu'ils ont toujours dit qu'il ne nous lacheraient pas comme ça. Mais dès la signature de reprise effectuée, personne n'a voulu continuer à nous aider, même quelques heures par mois ... Personne ne nous a donné des numéros de sponsors, Renato Costantini a téléphoné à des sponsors pour leur dire de ne rien mettre dans le club ...
 

Wf : En voulez-vous à certaines personnes ?

A Moi .... d'avoir signé. J'en veux à Thomas Fritz de pas m'avoir convaincu assez de laisser tomber avant de signer ! J'en veux à Maxime Bootz qui n'est qu'un commis des joueurs pros ... Il a fait en sorte de me faire un petit dans le dos, alors qu'il m'a bel et bien menti pour son chèque. Aujourd'hui, les joueurs disent qu'il ne sert à rien, il est tout content d'être au milieu pour se faire mousser.

Enfin, j'en veux à Pierre Munaut, faire-valoir de Costantini, incapable d'être indépendant et juste bon à jouir de faire chier des gens. A Jean-Louis Jubert, qui a encore menti plus que moi aux joueurs. Les autres, je ne leur en veux pas, Hugues Baillot et Benoit Saintmard ont été les plus sympas, même s'ils n'en pensent pas moins ...

Wf : Avant de reprendre Bleid, votre nom avait déjà été associé aux reprises des clubs français de Strasbourg et Sète. Comptez-vous rester dans le milieu ?

Il faut remettre les choses à leur place. Strasbourg, c'était pour aider Thomas Fritz, pas pour reprendre le club. D'ailleurs, je n'y suis allé qu'une fois, et quand j'ai vu qu'il n'y avait rien de concret, j'ai laissé tomber. A Sète, il y avait un dossier préparé depuis deux ans ... des partenaires, des figures de la ville ou du milieu sétois me soutenaient. Tout était bouclé. Mais le maire a préféré mettre un ami à la place de président, c'est très magouilleur la bas.

Pour ce qui est de rester dans le milieu, je vais d'abord souffler et récupérer. Je viens d'être contacté par un club français ambitieux jouant en-dessous du niveau "CFA". Ils disent que le meilleur rôle pour moi, c'est de ne rien avoir à investir, mais de s'occuper du sportif et de respecter le budget. C'est intéressant et flatteur, mais on verra bien.
 

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