La Gantoise a battu Woluwe (0-2) en Coupe
de Belgique grâce à un arbitrage baclé.
Aussi, Dupk a écrit une lettre ouverte au
président de La Gantoise pour lui demander
d'accepter de faire rejouer le match
aller.
Lettre ouverte à Ivan De Witte,
Monsieur le président de La Gantoise,
Je ne vous importunerai pas au sujet de la partie de combat naval qui se déroule actuellement à la Pro League. Les G4, G11, S1 sont autant de touchés-coulés qui me laissent vraiment de glace. La D1, à vrai dire, m'intéresse encore moins que le culte de l'ours dans la Russie septentrionale du XIII ème siècle ou que la broderie à l'os de mammouth aux prémisses de la période néanderthalienne.
Non, je vous écris simplement pour m'adresser à l'homme intègre vous devez sans doute être. En effet, on ne préside pas un club se revendiquant de Buffalo Bill et des mythes fondateurs de la Conquête de l'Ouest qui reposent comme chacun sait sur un code d'honneur clairement affiché, sans avoir soi-même un penchant pour la justice.
Je tiens par ailleurs à préciser que je ne suis supporter d'aucun club, sinon un amateur de football, un simple ballon-au-piedophile comme il y en a des milliers dans nos stades de la D3 à la P4.
Mais venons à l'objet de ma missive : je me permets benoitement de vous demander d'accepter de rejouer le match aller des quarts de finale de la Cofidis Cup que votre équipe a disputé mercredi dernier à Woluwe.
Comme moi sans doute, vous avez eu le sommeil gâché ces quatre dernières nuits en revoyant les images de la rencontre que vos joueurs ont gagnée non pas du fait de leur supériorité, mais par tricherie et par incompétence de l'arbitre, monsieur Sébastien Delferière.
Vous admetterez aisément qu'en désignant monsieur Delferière comme arbitre de cette rencontre, il y avait un gros risque de conflits d'intérêt. En effet, confier la direction d'un match important au fils du Vice-Président de l'Union Belge de football était pour le moins déjà bien maladroit surtout quand on connait les excellents rapports que vous entretenez avec la hiérarchie de notre football.
Mais au-delà de ce qui reste, je veux bien l'admettre, un procès d'intention, il n'en reste pas moins que l'homme en noir a influencé le résultat du match bien plus que de raison. Monsieur Delferière a 29 ans. Vous conviendrez avec moi que c'est encore un bleu et pas un homme en noir.
En lui multipliant les désignations au plus haut niveau, l'UB ne lui rend pas service. En fermant les yeux sur ses bévues régulières, alors qu'il devrait plutôt arbitrer quelques rencontres dans les divisions réserves des catégories vétérans pour apprendre le métier, il risque de rester éternellement l'enfant gâté de notre arbitrage, à jamais étiqueté de fils à papa, de Charles Michel du sifflet.
Car revenons au match et à deux de ses phases essentielles : le but de Patrick Amoah, l'attaquant du White Star, en première mi-temps était parfaitement valable et non entaché d'un hors-jeu qui n'exista que dans l'imagination du jeune arbitre hennuyer. Et en seconde mi-temps, c'est la simulation de Christophe Lepoint, une pathétique et grotesque tricherie, une offense au fair-play le plus élémentaire, qui a amené le but de Bernd Thijs.
J'ose croire que votre Gand prétend au panache et au mérite sportif. Une coupe, un titre en championnat, un ticket européen perd toute sa saveur s'il est entaché de filouteries et de petitesses.
Aussi, vous avez l'occasion de poser un geste, un geste qui fera date et qui incontestablement confirmera votre autorité morale au sein de la Pro League : acceptez de faire rejouer ce match aller tronqué des quarts de finale de la Cofidis Coupe entre le Petit Poucet et le Doigt qui s'est fourré dans un nez crotté.
Veuillez recevoir, Monsieur De Witte, l'expression de mes sentiments distingués. Inutile de me répondre. Prenez immédiatement contact avec l'Union Belge et le White Star.
Dupk.
PS : je tiens à votre disposition les images des phases litigieuses mentionnées (et de bien d'autres encore).