Il y a 59 ans, la Belgique battait le Onze d'or hongrois
Photo: © SC
Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!
Ce Belgique-Hongrie n'était pas qu'un match amical, cela représentait beaucoup plus pour les joueurs de l'époque qui affrontaient les Puskas, Czibor, Bozsik, etc. au Heysel. Ce 3 juin 1956 va rester dans les annales comme une des plus grandes victoires de la Belgique en amical.
Il y a du monde au Heysel en ce dimanche 3 juin de l'année 1956. C'est normal en même temps, l'adversaire de la Belgique n'est autre que la Grande Hongrie, le Onze d'Or hongrois comme on l'appelait. Ce jour-là, les Belges ne sont pas les Diables Rouges, ils jouent en effet en blanc.
Début en fanfare
La rencontre commence fort pour les locaux qui se voient attribuer un pénalty après seulement dix minutes. Titulaire, le joueur du Daring, Robert "Bob" van Kerckhoven se souvient très bien de ce moment. "Personne ne voulait tirer le pénalty, rigole-t-il. Je me suis donc avancé devant cette foule. Et j'ai marqué du droit mon premier et dernier but pour les Diables Rouges". Joie de courte durée pourtant, puisque la légende Ferenc Puskas égalise dans la minute qui suit.
Bien en jambes, le joueur du Kispesti Honvéd Sandor Kocsis aligne ensuite deux buts de concert pour donner un avantage sérieux à la Hongrie à la pause (1-3). Notons que ces deux réalisations feront partie des dernières de Kocsis pour l'équipe nationale, lui qui aura néanmoins inscrit 75 but pour seulement 68 sélections avec les Magyars.
Le moment Orlans
Au retour des vestiaires, c'est Richard Orlans (La Gantoise) qui sonne le réveil des "Diables Blancs". À la 58e minute, il remet les siens dans le match avant d'égaliser six minutes plus tard.
La rencontre prend une allure complètement folle : de loin, c'est le Standardman Denis Houf qui remet les Belges devant avant qu'Orlans ne place les siens à l'abri après un bel effort sur son flanc gauche ponctué d'un pointu en force.
Victoire historique
László Budai aura beau inscrire un quatrième but hongrois, la Belgique remporte un succès historique - le deuxième de son histoire face à la Hongrie - contre une équipe qui, "trois ans plus tôt, était devenue la première nation européenne à venir battre l'Angleterre sur ses terres, à Wembley" comme le rappelle Van Kerckhoven.
Pour la petite histoire, exactement 26 ans après, Erwin Vandenbergh levait les bras vers le ciel de Barcelone après son ouverture du score contre l'Argentine en Coupe du Monde 1982.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot