Zeno Debast va devoir passer un palier pour grimper dans la hiérarchie des Diables Rouges

C'était l'une des surprises réservées par Domenico Tedesco lundi : alors que tout le monde, dans une belle unanimité, pointait Wout Faes du doigt en espérant le voir faire un séjour sur le banc, le défenseur de Leicester City restait dans le 11. 

Pas de Zinho Vanheusden : un peu trop tôt, probablement, pour un joueur qui ne fait que retrouver ses meilleures sensations après des années de galère. Tedesco avait déjà hésité à le reprendre, estimant que le capitaine du Standard devait encore reprendre toute sa confiance. Il l'a finalement sélectionné suite au forfait d'Al-Dakhil, mais est resté cohérent avec lui-même en ne le faisant pas jouer. 

Plus surprenant peut-être : pas de Zeno Debast, dont les automatismes avec Jan Vertonghen auraient réduit la prise de risque. Visiblement, le sélectionneur estime que le défenseur du RSC Anderlecht n'offre pas plus de garanties que Faes, dont il faut bien dire qu'il réalise une saison solide en Championship.

Tedesco ne voulait pas encore officiellement penser plus loin que ce rassemblement d'octobre, mais s'il n'a pas tenté quoi que ce soit en défense (y compris aux backs, à part une étrange permutation entre Theate et Castagne en début de match), il y a une raison à cela. Peut-être ne voit-il pas encore ce qu'il veut voir dans le chef de Debast.

La Bundesliga, la solution ? 

Ce jeudi, Zeno Debast a de nouveau été cité sur le départ : l'Eintracht Francfort ne lâcherait pas le défenseur du RSC Anderlecht, et ce en vue d'un transfert dès cet hiver. Ce serait une prise de risque, à quelques mois de l'Euro 2024 : s'il ne joue pas en Bundesliga, Debast pourrait louper le train de la sélection finale, surtout si Vanheusden confirme. 

Jouer en défense centrale en Bundesliga, contrairement à ce que pourraient penser les mauvaises langues, ne sera pas suffisant en soi aux yeux de Tedesco : Sebastiaan Bornauw n'a joué que 5 minutes depuis l'arrivée du Germano-Italien, et n'était pas repris en juin alors qu'il était titulaire à Wolfsbourg. 

Mais depuis plusieurs mois, Zeno Debast donne un peu l'impression de plafonner : c'est Jan Vertonghen qui multiplie les cotes très élevées dans la presse (y compris dans nos colonnes) et les louanges, pas tant son jeune compère. Parfois nonchalant, parfois génial, Debast semble évoluer dans sa zone de confort. Il faudra en sortir pour passer le palier nécessaire, car la concurrence recommence enfin à devenir rude chez les Diables.