"Voler" l'une des révélations du championnat, ce n'est pas le coup d'essai du Club de Bruges

"Voler" l'une des révélations du championnat, ce n'est pas le coup d'essai du Club de Bruges
Photo: © photonews
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De Trond Sollied à Ivan Leko, en passant par Philippe Clément et Ronny Deila. Ces dernières années, le Club de Bruges apprécie particulièrement recruter la révélation du championnat sur les bancs pour combler les mauvais choix du passé.

C'est désormais officiel, Ronny Deila sera l'entraîneur du Club de Bruges la saison prochaine. Une véritable météorite tombée sur la tête du Standard et de ses supporters cette semaine. Les Rouches doivent, encore une fois, repartir de zéro et aller chercher un staff et 10 joueurs. 

Au 21e siècle, c'est loin d'être la première fois que Bruges, après plusieurs échecs dans sa recherche de T1, se tourne vers un entraîneur qui vient d'exploser dans notre championnat. De Sollied à Leko, en passant par Clément et Ronny Deila, la Venise du Nord adopte cette stratégie depuis plus de vingt ans maintenant. 

Envie de montrer sa supériorité dans les négociations ou véritable sentiment que cette solution est la meilleure ? Probablement un petit peu des deux, mais cette technique utilisée depuis longtemps par Bruges irrite grandement les adversaires. Et ça, ce n'est pas nouveau. 

Les entraîneurs "volés", les seuls ou presque qui aient gagné ! 

Ce n'est peut-être pas un si grand hasard si Bruges s'est tourné vers Ronny Deila. Sur les 20 dernières années, les Blauw & Zwart n'ont remporté le championnat... que quand leur entraîneur est passé par un autre club du championnat avant de rejoindre le Jan Breydel. Une petite exception : Alfred Schreuder, la saison dernière, champion pour sa première année en Belgique.

Passé par Gand pendant une saison et demi, Trond Sollied soulève le championnat à deux reprises : en 2003 et 2005. Le dernier Norvégien sur le banc de Bruges avant Ronny Deila remporte aussi la Coupe de Belgique à deux reprises et la Supercoupe à trois reprises. 

Après lui, s'ensuit une période d'entraîneurs recrutés à l'étranger par le Club de Bruges et encore inconnus dans notre championnat. On note Adrie Koster, Christoph Daum, Juan Carlos Garrido... des échecs, aucun titre. 

Le cas de Michel Preud'homme, champion en 2016, est un petit peu différent, lui qui avait déjà remporté un titre avec le Standard et une Coupe avec La Gantoise avant de partir vers Twente puis l'Arabie Saoudite. Il n'est pas arrivé directement depuis un autre club Belge et connaissait le championnat depuis de très nombreuses années avant son arrivée. 

Encore plus flagrant dans l'histoire récente

En 2017, le Club de Bruges décide d'aller chercher Ivan Leko, révélation de la saison à Saint-Trond. Les échecs Daum, Garrido et Koster ont suffi, les Blauw & Zwart veulent un entraîneur qui connaît le championnat. Plus facile, donc, d'aller le chercher quand il est déjà là. 

Bis répétita deux saisons plus tard, Leko s'en va et voilà... Philippe Clément, révélation de la saison et champion à Genk. Une offre financièrement difficile à refuser et voilà l'ancien défenseur central sur le banc en Venise du Nord. Bruges remporte deux titres, Clément est pisté par Monaco et voilà, pour la première fois depuis Garrido en 2012, un entraîneur qui ne connaît pas le championnat : Alfred Schreuder

Bruges est encore champion mais la manière est critiquée, le Néerlandais ne fait pas l'unanimité malgré son sacre. Schreuder est tout de même pêché par l'Ajax, Carl Hoefkens arrive. S'il connaissait bien le championnat en tant que joueur, l'ancienne icône du Jan Breydel découvrait le poste d'entraîneur pour la première fois... l'échec fut cuisant. 

La catastrophe arrive alors, Scott Parker débarque, Bruges est méconnaissable et est proche de manquer les Play-Offs 1. Rik De Mil s'y qualifie sur le fil mais Bruges perd son identité du 21e siècle : celle d'une équipe qui garde son T1 sur le long terme et qui fait confiance à sa connaissance du championnat pour aller chercher son Graal. 

C'est désormais chose faite, avec Ronny Deila. Dans son histoire récente, Bruges n'a jamais autant gagné que quand il avait à sa tête un entraîneur passé par un autre club de Jupiler Pro League avant de rejoindre la Venise du Nord. D'autant plus quand il s'agit de la révélation du championnat, comme l'étaient Sollied, Leko et Clement. Les adversaires sont prévenus. 

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